Trafic de drogue en Guinée : un « nouveau type » de cannabis saisi à Conakry

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Secrétariat général chargé des services spéciaux, de la lutte contre la drogue et le crime organisé

Le secrétariat général chargé des services spéciaux, de la lutte contre la drogue et le crime organisé a présenté à la presse, ce mardi, 19 janvier 2021, un jeune homme accusé de trafic de drogue. Ibrahima Bah, 33 ans, a été arrêté il y a une semaine à Conakry, avec 80 grammes de cannabis qui serait de type nouveau en Guinée. C’est ce qu’a indiqué le Commissaire principal de police, Mohamed Mazo Mansaré, responsable de la communication du service dirigé par le Colonel Moussa Tiegboro Camara.

Mohamed Mazo Mansaré, responsable de la communication du secrétariat général chargé des services spéciaux, de la lutte contre la drogue et le crime organisé

« Il s’agit d’une drogue qui n’est pas du tout connue dans notre pays. Elle est importée des États-Unis et d’Europe. Il s’agit d’une sorte de cannabis qu’on appelle Couche. Monsieur Ibrahima a été interpellé le 13 janvier 2021, aux environs de 14 heures, au quartier Kouléwondy, en possession de 8 sachets contenant cette drogue, soit 80 grammes de cannabis. Cette drogue était dissimulée dans un plastique sous la chaise de sa moto de marque TVS. Interrogé sur les faits, il a reconnu en être propitiatoire et a dénoncé un certain Jackson Williams de nationalité américaine, résidant aux États-Unis, comme étant son principal fournisseur.

 

Il a précisé que cette drogue provient effectivement des États-Unis d’Amérique par voie maritime, dissimulée le plus souvent dans des voitures d’occasion, des friperies, des objets divers. C’est une drogue qui se prépare aux États-Unis, plus précisément en Californie. Il déclare que son principal fournisseur est un américain noir qui est aux Etats-Unis avec lequel il entretient des relations depuis 2 ans. Contrairement au cannabis traditionnel que nous connaissons dans notre pays, cette nouvelle forme de drogue coûte extrêmement cher. 10 grammes de couche coûteraient 1 million de francs guinéens », a expliqué le Commissaire Mansaré.

Pour réussir la lutte contre le trafic de drogue en Guinée, l’officier de police appelle à la collaboration entre tous les services de sécurité. « Une enquête a été ouverte par notre département pour rechercher et identifier d’éventuels complices de ce trafic international. Donc, vu la gravité de la situation pour le futur de la jeunesse guinéenne, il incombe à tous les responsables de services de sécurité : la police nationale, la gendarmerie, l’armée, la douane, de mutualiser nos efforts davantage pour faire face à cette nouvelle forme de drogue qui n’est pas connue des Guinéens. Car, malgré la multitude des services dans notre pays, nous poursuivons tous un seul objectif : c’est d’assurer la sécurité des Guinéens et leurs biens », a-t-il rappelé.

 

Interrogé, le présumé trafiquant a reconnu que cette quantité de drogue a été saisie sur sa moto. Mais, il assure ne pas savoir comment elle s’est retrouvée là. Le jeune homme dit être victime d’un coup monté. « On m’a piégé. Je ne sais pas qui a mis la drogue sur ma moto. C’est vrai que je connais beaucoup d’américains. Celui dont ils parlent, c’est mon ami, mais vendre de la drogue n’est pas mon travail. Je suis un simple cambiste. On m’a juste coincé et piégé », a déclaré Ibrahima Bah.

Mohamed DORE pour Guineematin.com

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