Grève des boulangers à Labé : pas de pain sur le marché

Le prix du pain continue de faire jaser en Guinée et particulièrement à Labé. Dans la matinée de ce lundi, 25 janvier 2020, les consommateurs ont été surpris par de constater l’absence du pain dans les fours et stands de vente au marché central et dans les différents quartiers de la ville.

Deux jours après les menaces du préfet et du directeur préfectoral du commerce de sanctionner tout boulanger qui augmenterait le prix du pain de 3 000 à 4 000 francs guinéens, les boulangers de la commune urbaine ont décidé de laisser leurs fours au froid en signe de protestation. Résultat ? Pas de pain dans la ville, a constaté un des correspondants de Guineematin.com à Labé

Les boulangers de Labé sont en grève pour protester contre le refus d’augmenter le prix du pain proportionnellement à la hausse du prix de la farine sur le marché. Selon eux, le sac de farine de cinquante kilogrammes (50kg) qui était vendu à 260 mille francs est désormais vendu à trois cent mille francs (300 000 GNF) ; soit, une augmentation de quarante mille francs qu’ils ne sont pas prêts à perdre.

Pourtant, la semaine dernière, le préfet et le directeur préfectoral du commerce avaient exigé aux boulangers de maintenir le prix de la baguette à 3 000 francs. Mais, après une réunion qui s’est tenue hier, ces derniers ont finalement décidé unanimement d’aller en grève pour faire plier les autorités.

Aujourd’hui, ce bras de fer risque de se prolonger puisqu’à l’issue d’une réunion organisée dans la matinée de ce lundi, 25 janvier 2021, par le préfet, le maire de la commune urbaine et le directeur du commerce, il a été décidé de maintenir le prix du pain à 3 000 francs. Une mesure que les autorités tiennent à faire strictement appliquer.

Joint au téléphone par le correspondant local de Guineematin.com, le préfet de Labé, Elhadj Safioulaye Bah, a annoncé que la police sera déployée au marché pour vérifier s’il n’y a pas d’éventuels contrevenants. « Si on trouve quelqu’un en train de vendre le pain à quatre mille, on va saisir le pain, le vendre à trois mille et lui rendre son argent. Et, si le boulanger refuse de prendre l’argent de son pain vendu à trois mille, on versera cet argent au trésor public », a expliqué l’autorité préfectorale.

A suivre !

De Labé, Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com

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