Menace de grève du Syndicat National de l’Education : les précisions de son S/G général adjoint, Maghariou Sow

Maghariou Sow, secrétaire général adjoint du Syndicat National de l’Education (SNE)
Maghariou Sow, secrétaire général adjoint du Syndicat National de l’Education (SNE)

Le syndicat national de l’éducation (SNE) a déposé un préavis de grève au près des autorités éducatives guinéennes auxquelles il donné 15 jours au maximum pour faire face à ses revendications. La démarche vise à exiger des autorités le respect du contenu du protocole d’accord signé au mois de janvier 2020 avec l’intersyndicale. Faute de quoi, le SNE compte appeler à une grève des enseignants dans les prochaines semaines.

Rencontré par un reporter de Guineematin.com ce mardi, 26 janvier 2021, le secrétaire général adjoint du SNE, Maghariou Sow, est revenu les raisons qui ont conduit ce syndicat à entreprendre la présente démarche.

« Quand un protocole d’accord est signé, il doit être appliqué. Si vous vous rappelez, en janvier 2020, il y a eu un protocole d’accord signé entre l’intersyndicale et les acteurs du système éducatif. Mais, nous constatons qu’au niveau de l’application de ce protocole d’accord il y a des problèmes, parce que ces accords accordent premièrement des primes d’incitation à tous les enseignants en situation de classe. Et à ce jour, il y a des retards de paiement de 4 à 5 mois par endroit. Ce qui n’est pas acceptable. Deuxième point dans ces accords, il était prévu d’apporter des subventions aux écoles primaires et secondaires. Depuis, rien n’est fait. En plus, on avait inscrit dans ce protocole de faire en sorte que le statut particulier soit révisé et appliqué, ça n’a pas aussi été fait. Voilà autant de points qui sont là et qui souffrent dans les tiroirs sans être appliqués. Aussi, les primes qu’on a déjà commencé à payer, il y a des enseignants en situation de classe qui n’ont pas commencé à percevoir, d’autres avaient commencé à percevoir et il y a eu une rupture. Donc, nous estimons qu’il faut que tout cela soit réglé et que les arriérés soient payés », a expliqué Maghariou Sow.

Pour le secrétaire général adjoint du syndicat national de l’éducation, il est inconcevable et inacceptable des enseignants en situation de classe se retrouvent sans salaire.

Maghariou Sow, secrétaire général adjoint du Syndicat National de l’Education (SNE)

« La dernière fois quand on s’était retrouvé, on avait prévu de mettre les primes sur les bulletins. A ce mois de janvier et même ce matin, on m’apprend qu’il y a des enseignants qui n’ont même pas vu leurs bulletins, malgré qu’ils ont l’habitude de recevoir leurs salaires. Qu’ils soient là en situation de classe et qu’ils ne perçoivent pas leurs salaires, c’est incompréhensible. Ce sont des choses qui amènent la réaction du syndicat qui a pour mission de défendre non seulement le travail ; mais aussi les travailleurs dans l’amélioration de leurs conditions de vie », a dénoncé Maghariou Sow.

A en croire ce responsable syndical, le préavis de grève qui vient d’être déposé au niveau des autorités est une manière d’attirer l’attention sur les obligations de chacun dans les accords signés. Mais, si rien n’est fait, le SNE sera dans l’obligation de déposer un « avis de grève » ; et, par la suite appeler les enseignants à observer une grève dans les écoles du pays.

« Depuis le dépôt de notre préavis, nous attendons toujours une réaction officielle. Mais, tout de suite, mon secrétaire général, Michel Pépé Balamou, vient de m’apprendre que l’inspection générale du travail nous a adressé un courrier et qu’il se dirigeait vers le siège pour prendre connaissance du contenu. Si c’est un courrier qui nous invite à rencontrer les autorités pour discuter, nous n’allons pas refuser, parce que les négociations se font autour de la table. Le syndicat ne va en grève que s’il n’y a pas d’accords ou bien que ces accords ne sont pas appliqués… On n’a pas encore demandé aux collègues de cesser les cours. C’est un préavis que nous avons déposé. C’est à l’expiration du délai de ce préavis qui peut prendre 15 jours au maximum qu’un avis va être déposé. A l’expiration de tout ça, s’il n’y a pas de satisfaction, nous allons demander aux enseignants d’aller en grève », a indiqué Maghariou Sow.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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