Liens entre changement climatique et migration : plusieurs acteurs outillés sur la question à Conakry

Abresse Inoncent Kokou, responsable chargé de supports et programmes à l'OIM Guinée

Une vingtaine de cadres de l’administration publique et d’activistes de la société civile prennent part à un atelier de formation qui s’est ouvert hier, jeudi 28 janvier 2021, à Conakry. Cette session de renforcement des capacités est organisée par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), en collaboration avec le gouvernement guinéen, à travers le ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts. Elle vise à outiller les participants sur le nexus Migration-Environnement et Changement Climatique (MECC), a appris Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Le constat révèle que plusieurs personnes sont souvent obligées de quitter leurs habitations à cause de la dégradation de l’environnement. Ils sont surpris par des phénomènes nouveaux qui les amènent à se déplacer. C’est pour mieux lutter donc contre ce phénomène destructeur du cadre de vie des communautés que l’Organisation Internationale pour les Migrations forme certains acteurs intervenant dans la problématique de l’environnement et de la migration.

Abresse Inoncent Kokou, responsable chargé de supports et programmes à l’OIM Guinée

Selon Abresse Innocent Kokou, chargé de supports et des programmes à l’OIM Guinée, « le présent atelier s’inscrit dans la dynamique de la vulgarisation du rapport d’étude de base sur le nexus (MECC), entendez Migration-Environnement et Changement Climatique. Il est mise en œuvre par l’OIM Guinée sur demande du gouvernement guinéen, notamment le ministère de l’Environnement des Eaux et Forêts.

Donc, c’est un projet pilote que nous mettons en œuvre avec la collaboration de l’ensemble des parties prenantes concernées par la problématique de la migration, de l’environnement et du changement climatique. C’est un projet de recherche et d’action. Il vise à renforcer les capacités de résilience des communautés vulnérables de la Guinée, touchées par le changement climatique et la dégradation de l’environnement et qui sont également au centre de la mobilité humaine en Guinée ».

Financé par le fonds OIM pour le développement, ce projet s’étendra sur 18 mois. Il couvre la zone de Conakry et plusieurs autres localités vulnérables à risque de changement climatique, notamment Forécariah, Boké, Koundara, Beyla, Siguiri, Lélouma…

« Le but c’est de réaliser une étude à partir des données scientifiques et empiriques pour démontrer le lien entre la migration humaine et le changement climatique. Le projet est soutenu par un certain nombre d’acteurs, d’abord au niveau étatique issus des départements liés à la thématique. Au niveau des institutions internationales, nous avons le PNUD, le PAM, la FAO ; et, il y a un ensemble d’ONG de la société civile qui nous accompagnent », ajoute Abresse Innocent Kokou.

Ahmed Sékou Traoré, participant membre de la société civile

La session de formation qui s’est ouverte ce jeudi, va durer deux jours (28 et 29 janvier 2021). Et, l’initiative est vivement saluée par les participants.  « C’est un sentiment de satisfaction et de réconfort pour nous de participer à ces travaux. Parce qu’à l’issue de cette première journée déjà, nous venons de comprendre le lien entre la migration, l’environnement et le changement climatique. Vous savez, séparément tous ces termes s’utilisent dans leur aspect. Mais, comment créer la liaison entre eux, cela est une éducation. Donc, ce nouveau concept vient créer une grande simulation dans nos têtes.

Et, ça nous permettra d’établir le lien et de savoir comment le traiter. Nous, en tant que société civile, nous sommes actifs sur le terrain. Notre rôle dans ce phénomène est de déployer nos volontaires auprès des communautés. Dans le déploiement de ces volontaires, il est question de discuter de cette opportunité de résilience des communautés. Comment les communautés peuvent gérer leur entourage, leur environnement, afin de ne pas subir les effets du changement climatique causant une migration communautaire », a fait savoir Ahmed Sékou Traoré, directeur pays du Mérite International de la jeunesse guinéenne.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

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