Incendie à N’Zérékoré : plusieurs ateliers et des dépôts de bois partis en fumée

Dans la nuit d’hier à aujourd’hui, mercredi 03 février 2021, un incendie s’est déclaré dans divers ateliers à Gboyéba, un quartier de la commune urbaine de N’zérékoré. Il n’y a pas eu de perte en vie humaine, mais d’importants dégâts matériels ont été enregistrés. Les ateliers et leurs contenus ont été réduits en cendre ; et, les victimes de malheur dénoncent « un incendie criminel » causé par « des bandits fumeurs de chanvre indien » dans les parages, rapporte le correspondant de Guineematin.com à N’Zérékoré.

Selon nos informations, c’est aux environs de 3 heures du matin que cet incendie a commencé. Et, ce sont des ateliers de menuiserie, de tapisserie, de mécanique, d’ébénisterie et des dépôts de bois qui ont été attaqués par le feu causé par « des bandits ». L’une des victimes, Abdoulaye Barry, est désemparée. Et, dans sa tristesse, il s’en prend à la police et à la gendarmerie de N’Zérékoré.

« C’est à 3 heures du matin que mes amis m’ont appelé pour me dire cette triste nouvelle. Directement j’ai pris ma moto pour venir. Mais, avant cet incendie, je suis allé à la gendarmerie régionale pour alerter le commandant, pour lui dire de prendre des dispositions nécessaires face à ce qui se passe dans nos lieux de travail, parce qu’il y a des gens qui fument la drogue là-bas. Chaque nuit il y a plus de 40 personnes qui viennent se regrouper là-bas pour fumer la drogue. Le commandant a pris trois gendarmes qui sont venus faire le constat ; et, ils ont dit qu’ils vont prendre des dispositions. Mais, depuis qu’ils ont quitté jusqu’ aujourd’hui, personne ne s’est retourné. Nous sommes encore répartis au niveau de la police.

Eux aussi ils sont venus faire le constat ; mais, toujours ça ne va pas. Tous les jours quand tu viens ici à partir de 19 heures, tu vas trouver plus de 40 personnes. Les gendarmes, les policiers et même les militaires tu vas les voir en train de vendre la drogue ici. Mais, on a tout fait, on n’a pas trouvé solution ; et, voilà aujourd’hui les conséquences. On ne peut même pas estimer les pertes, parce qu’il y a eu beaucoup de dégâts ici. Il y a des menuisiers, des tapissiers, des mécaniciens, des vendeurs de bois ici. Mais pour moi, il y a plus 200 bois qui sont brûlés d’abord avec une machine scieuse. Il y a des voitures qui sont brûlées là, il y a 180 bassins en raison de 60 000 GNF par unité qui sont partis en fumée et que je peux estimer à plus de 20 millions de francs guinéens », a expliqué Abdoulaye Barry.

Abondant dans le même sens, cet autre vendeur de bois, Fodé Bangoura, assure que cet incendie qui a consumé par son dépôt de bois est le résultat de l’inertie des autorités face au banditisme qui règne dans ce lieu du quartier Gboyéba. « A partir de 19 heures, une seule fille ne passe pas ici. Il y a des bandits qui sont là et les fumeurs de drogues qui passent la nuit ici là. On a informé la gendarmerie, la police, la mairie. Ils sont tous au courant. Mais, ils n’ont jamais pris ça au sérieux. Il y a même deux militaires qui viennent vendre la drogue ici là la nuit.

Ils mettent dans leurs sacs, quand ils viennent ici, ils font sortir et vendre aux bandits. J’ai vu ça à plusieurs reprises ici. On a informé mais pas de réaction. Qu’est-ce que nous pouvons faire maintenant ? On demande aux autorités de prendre les dispositions contre ceux qui viennent prendre de la drogue ici. Sinon, nous risquons de quitter ici. Parce que même quand tu viens ici à partir de 19 heures avec le bois tu ne peux pas rentrer dans ton atelier. Parce qu’il y a des bandits là-dedans et gare à toi de rentrer. Quand on envoie les bois, on est tenu obligé de débarquer sur la route », a indiqué Fodé Bangoura.

De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah pour Guineematin.com

Tél : 620 16 68 16/666 89 08 77

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