Comme annoncé précédemment, plusieurs maisons sont menacées d’effondrement à Sidikila (un district relevant de la sous-préfecture Balandougouba, dans la préfecture de Mandiana) à cause de l’exploitation à la dynamite d’une mine d’or à Bougoudalen (en République du Mali) par une société aurifère. Déjà, plusieurs maisons se sont écroulées et nombreuses autres sont fissurées par les fortes secousses qui résultent de l’explosion de dynamites de la Société des Mines de Komana SA.
Et, face aux cris de désarroi des populations de Sidikila (ce district guinéen) impactées par cette méthode dangereuse d’exploitation de l’or, le préfet de Mandiana a dépêché hier, mercredi 3 février 2021, une mission sur place pour aller s’enquérir des réalités, a appris un des correspondants de Guineematin.com dans la région de Kankan.
Selon les témoignages, les populations de Sidikila vivent actuellement entre tremblement de terre, risque d’effondrement de maisons et nuages de poussière. Et, tout ceci n’est autre que le résultat de l’exploitation de l’or par les dynamites. Le préfet de Mandiana, Mohamed Lamine Doumbouya, assure les effets de ces explosions de dynamites du côté malien sont visibles sur le terrain guinéen de Sidikila.
« Effectivement, c’est vrai ce qu’il se dit. Il y a une société malienne installée de l’autre côté de la rivière qui fait exploser des dynamites à la recherche de l’or. Le préfet de Djanfoïla (Mali) m’a fait savoir que les géologues maliens lui ont dit que quand une rivière sépare deux localités, l’explosion ne fait pas d’effet ; et, c’est ce qui est contesté du côté guinéen. C’est même visible sur le terrain, parce qu’à chaque fois où il y a explosion, ça fait de grands bruits côté Sidikila », a expliqué le préfet Mohamed Lamine Doumbouya.
A en croire le préfet de Mandiana, le problème actuel de Sidikila ne date pas d’aujourd’hui. C’est pourquoi il a d’ailleurs dépêché une équipe technique sur le terrain pour des constats et produire un rapport.
« Cela a commencé bien avant mon arrivée à Mandiana. Après mon arrivée, le sous-préfet et le maire de Balandougouba m’ont saisi de la situation. Ils avaient adressé des correspondances à mon prédécesseur, il leur avait même demandé d’aller sur le terrain et avait contacté son homologue de Djanfoïla. Donc, j’ai toutes ces correspondances ici…
Il y a le directeur préfectoral de l’habitat et celui des mines, accompagnés de certains géologues de la ville qui sont sur le terrain pour produire un rapport. Et, j’ai échangé avec mon homologue de Djanfoïla », a indiqué le préfet Mohamed Lamine Doumbouya.
De Kankan, Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com
