PROTEJEM : « amélioration de la protection des enfants et jeunes en mobilité sur les principales routes migratoires d’Afrique de l’Ouest »

ATELIERS DE FORMATIONS INITIALES DES ACTEURS INSTITUTIONNELS ET COMMUNAUTAIRES SUR LA PROTECTION DES ENFANTS ET DES JEUNES EN MOBILITE ET SUR LA SAUVEGARDE DE L’ENFANT

De multiples facteurs motivent les enfants à la mobilité en Afrique de l’Ouest. Parmi les principaux, se trouvent les raisons économiques, la recherche de meilleures opportunités de vie, l’éducation, le contexte social et familial, la violence domestique, les conflits, l’insécurité, le changement climatique et l’insécurité alimentaire.

Pour contribuer à la création d’un environnement protecteur pour ces enfants et jeunes migrants, le projet PROTEJEM a été initié sur un financement du Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique. Il est mis en œuvre par le consortium Save the children et Terre des hommes avec des partenaires locaux et les acteurs étatiques dans 4 pays de l’Afrique de l’ouest (Guinée, Côte d’Ivoire, Gambie et Sénégal) depuis le 15 janvier 2020.

En Guinée le PROTEJEM est mis en œuvre dans la commune de Ratoma (Conakry), et les préfectures de Mamou, Pita, Labé et Koundara, qui constituent les zones les plus touchées par le phénomène de la migration. Le projet implique la collaboration et la participation des enfants et des jeunes, des acteurs institutionnels et communautaires de la protection des enfants, des Centres d’Ecoute, de Conseils et d’Orientation des Jeunes (CECOJE) intégrés dans les Maisons des Jeunes, des acteurs de la société civile, des centres et familles d’accueil, et des forces de défense et de sécurité.

Sur une durée de 3 ans, le PROTEJEM vise, premièrement, à fournir aux enfants et jeunes migrant(e)s une assistance et une protection de qualité à travers un accès aux services de base à différentes étapes des routes migratoires. Deuxièmement, il a pour objectif de renforcer les capacités et la coordination des acteurs institutionnels et communautaires à fournir une assistance de qualité pour la protection des enfants et jeunes migrant(e)s.

En ce sens, le projet se propose d’une part, d’organiser des sessions de renforcement de capacités des acteurs à la fois institutionnels et communautaires sur la protection des enfants et jeunes, particulièrement sur leurs droits, leurs besoins spécifiques, les défis liés à leur mobilité, les dispositifs de protection prévus dans le cadre du projet ; et d’autre part de renforcer les capacités de ces mêmes acteurs sur le Système de Sauvegarde de l’Enfant. Cette formation qui a eu lieu dans les zones de couverture du projet s’est tenue en 3 ateliers à Labé, Mamou et Conakry du 25 janvier au 11 février 2021. 65 acteurs ont été formés lors de ces sessions sur 170 prévus dans le cadre du projet à terme.

La formation initiale a ciblé les acteurs de l’axe Conakry, Mamou, Pita, Labé et Koundara qui vont animer les dispositifs de protection mis en place dans le projet, notamment les Guichets Uniques, les Points d’Ecoute et les Equipes Mobiles.

Etienne Mauchard-Bah, le chef du projet PROTEJEM en Guinée explique : « Il est essentiel aujourd’hui que les enfants et les jeunes engagés dans la migration bénéficient de protection tout au long de leur parcours. Il est également important que les structures étatiques et non-étatiques qui accompagnent les enfants et jeunes des zones de départ puissent bénéficier de renforcement de capacités sur les aspects de la protection, la sauvegarde, et sur les dispositifs qui seront mis en place tout au long du projet pour protéger les enfants et jeunes en mobilité, et informer et sensibiliser les communautés. Pour répondre efficacement à ces besoins, les acteurs impliqués dans la Protection des enfants et des jeunes de Ratoma, Mamou, Pita, Labé et Koundara seront réunis régulièrement lors de sessions de renforcement de capacités en continu. Je suis très heureux de contribuer à la mise en place de ce dispositif essentiel en collaboration avec les acteurs de la jeunesse et de l’enfance, qui permettra aux enfants et aux jeunes en mobilité des zones ciblées d’être protégés où qu’ils soient, et d’être accompagnés tout au long de leur parcours ».

Pour Sylla Facinet, le chef du CECOJE de Ratoma le PROTEJEM est un projet inédit pour le CECOJE : « Sur le PROTEJEM, la dimension globale de la protection des enfants et jeunes migrants a été considérée. Notamment sur les aspects de la santé et du droit. Durant les 2 prochaines années, le CECOJE est chargé avec ses Équipes Mobiles, de rechercher les enfants qui ont des besoins, de les recevoir au niveau des Guichets Uniques et des Points Espoirs installés dans les 5 villes couvertes par le projet pour comprendre leurs difficultés afin de les orienter vers les services adéquats qui pourront les assister. C’est un honneur pour l’organisation CECOJE d’avoir été choisie comme partenaire du projet PROTEJEM. »

Pendant la durée du projet PROTEJEM, Terre des hommes s’engage à veiller à ce que tous les enfants et jeunes guinéens qui sont en contact avec l’organisation et ses partenaires soient sauvegardés contre les abus émotionnels, physiques, la négligence, l’exploitation sexuelle et les autres formes potentielles de préjudice qui peuvent résulter de leur projet de migration.

Cette action financée par l’Union Européenne vise à protéger, respecter et mettre en pratique les droits et les libertés fondamentales des enfants en mobilité dans l’esprit de la Communication de l’UE sur la protection des enfants migrants. Par ailleurs, en vertu de son nouveau Plan d’Action sur les Droits Humains et la Démocratie, l’UE soutient le renforcement de la capacité des États et de la société civile à mettre en œuvre une approche des migrations et de la gouvernance fondée sur les droits humains.

 

Article transmis par le service de Communication de Terre des hommes en Guinée

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