Réapparition du virus Ebola en Guinée : « le cas a commencé en début décembre 2020 à N’Zérékoré » (DRS)

Comme annoncé précédemment, la maladie hémorragique à virus Ebola a fait sa réapparition en Guinée. Déjà, elle a fait au moins trois morts dans la région sud du pays où les premiers cas ont été enregistrés, notamment dans la sous-préfecture de Gouécké, préfecture de N’zérékoré.

La résurgence de cette maladie dans cette région a amené les autorités administratives et sanitaires de N’zérékoré à tenir hier, dimanche 14 février 2021, une « réunion d’urgence sanitaire » qui a abouti à la mise en place d’un plan de riposte. Et, au sortir de cette rencontre, Dr Hélène Sira Guilavogui, chargée de formation, planification et recherche à la direction régionale de la santé de N’zérékoré, a révélé que la réapparition du virus Ebola remonte au tout début du mois de décembre 2020, rapporte le correspondant de Guineematin.com dans la capitale de la région forestière.

Selon la chargée de formation, planification et recherche à la direction régionale de la santé de N’zérékoré, les causes de la résurgence du virus Ebola en Guinée ne sont pas encore connues. Cependant, Dr Hélène Sira Guilavogui précise que c’est au début du mois de décembre dernier que le patient zéro jusque-là connu (une infirmière de 51 ans) s’est présenté au centre de santé de Gouécké avec des vomissements et de la diarrhée. Le diagnostic qui lui avait été posé avait alors conclu à une anémie sévère.

« Le 12 février nous avons été informés par le directeur de l’hôpital de l’arrivée de quelques cas suspects ; et, immédiatement, la DPS et la DRS, se sont rendues au chevet de ces malades. On a prélevé les échantillons qui ont été envoyés à Guéckédou et à Conakry pour analyse. Mais, l’équipe d’investigation a continué jusqu’à Gouécké où résidaient les cas suspects. Sur le terrain, pendant l’investigation, nous avons aussi constaté un autre cas qui était malade en famille. On l’a transféré à l’hôpital. Mais, au jour d’aujourd’hui, nous avons deux cas qui sont hospitalisés au CT-EPI de N’Zérékoré. Un cas qui a été référé à Conakry et deux cas qui sont décédés et dont les corps sont à la morgue de N’Zérékoré, en attente d’un enterrement digne et sécurisé… Ce que je peux vous assurer, c’est que le cas a commencé en début décembre 2020 quand la vieille (infirmière âgé de 51 ans) s’est présentée au centre de santé de Gouécké. Mais, le diagnostic qui a été posé, c’était un diagnostic d’anémie sévère. Celle-ci a été hospitalisée pendant 5 jours au centre de santé et elle est sortie. Et, quelques jours après, elle est décédée. Entre-temps, sa belle sœur qui s’occupait d’elle pendant son état de convalescence a aussi développé les mêmes signes approximatifs que la vieille. Et, au fil du temps, elle aussi est décédée. C’est comme ça que les autres membres de la famille (les frères et les sœurs) se sont vus aussi dans le même tableau », a expliqué Dr Hélène Sira Guilavogui.

Pour circonscrire cette maladie et éviter sa propagation dans toute la préfecture de N’zérékoré, des « dispositions urgentes » viennent d’être prises par les autorités locales. Et, parmi ces dispositions, il y a notamment la mise en place d’une « ceinture de lutte » pour identifier, localiser et isoler tous les contacts à Gouécké.

« Des dispositions urgentes ont été prises ; et, dans le cadre de l’application de ces dispositions, nous nous sommes retrouvés ce matin pour que tous les points qui ont été retrouvés ou omis soient rétablis, que chacun soit opérationnel sur le terrain. Voilà pourquoi nous avons tenu cette réunion pour que déjà au niveau de Gouécké, nous constituons une forme de ceinture de lutte contre cette maladie en cherchant tous les contacts. Les cas suspects, les cas confirmés que tous ces contacts soient révélés et qu’ils soient localisés quelque part pour éviter qu’ils propagent la maladie… Je voudrais demander à la population de ne pas se paniquer, de se prêter aux jeux des services de santé et aux jeux de tous ceux qui sont concernés par la lutte contre cette maladie pour éviter qu’elle se propage dans tout le pays », a dit Saa Yola Tolno, le préfet de N’Zérékoré.

De N’zérékoré, Foromo Gbouo Lamah pour Guineematin.com

Tél : +224620166816/666890877

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