Kankan : un enseignant accusé de viol sur son élève de terminale

L’affaire défraie la chronique dans la ville de Kankan. Un enseignant du ‘’lycée Marien N’Gouaby’’ est accusé de viol par son élève. Les faits se seraient passés le 14 février dernier, jour de la saint-valentin (communément appelé la nuit des amoureux). L’enseignant mis en cause se serait fait passer pour un guérisseur d’hépatite B pour monter un piège contre sa victime présumée qui souffre de cette maladie.

Déjà, une plainte conjointe des ONG Jeunes Filles Leaders de Guinée (JFLG) et Même Droit pour Tous (MDT) a été déposée au commissariat urbain contre l’auteur présumé de ce viol, a appris le correspondant de Guineematin.com à Kankan.

Selon nos informations, cette élève de terminale souffre de l’hépatite B. Et, c’est suite à ses absences remarquées en classe que son professeur lui aurait proposé ses services. Ainsi, le 14 février dernier, le professeur a appelé la fille pour lui dire de venir prendre des médicaments chez lui. Le professeur a donc profité de ce rendez-vous pour abuser de la fille. Et, quand il a fini d’accomplir sa sale besogne, il a ensuite déposé sa victime au carrefour de leur école. Ainsi, après avoir eu vent de ce viol présumé, le club des jeunes filles leaders de Guinée la coordination préfectorale de la protection de l’enfant.

 

Mohamed Mariame Keïta, coordinateur préfectoral de la protection de l’enfant

« C’est le club des Jeunes Filles Leaders de Guinée qui nous a informé concernant un cas de viol d’une fille de la terminale par son professeur. Donc, aussitôt, nous avons envoyé nos agents sur le terrain pour rencontrer la fille et vérifier si l’information était vraie. Lorsqu’on s’est rassuré que l’information est réelle, nous avons amené la fille à l’hôpital pour que les médecins aussi confirment. Donc, c’est ce qui fut fait. Maintenant, les ONG Même Droit pour Tous et le Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée, ainsi que la coordination préfectorale de la protection de l’enfant, ont décidé de porter plainte au commissariat central de police de Kankan depuis le 15 février », a indiqué Mohamed Mariame Keïta, le coordinateur préfectoral de la protection de l’enfant à Kankan.

Après les tests médicaux, la victime a été prise en charge par les autorités en charge des questions de violences basées sur le genre. Le parquet du tribunal de première instance de Kankan a également été saisi du dossier.

« Ce qui nous inquiétait beaucoup, c’était la prise en charge de la fille. Maintenant, elle est allée à l’hôpital, les soins d’urgence ont été fait et son examen de sang a été réalisé. Tous les acteurs qui sont impliqués dans le processus de protection ou la prise en charge des personnes victimes de VBG sont informés et le parquet aussi est également informé. Nous allons suivre le dossier de près », a promis Mohamed Mariame Keïta.

A noter que le professeur mis en cause dans cette affaire a été interpelé par la place depuis 17 février dernier. Et, il est actuellement en détention en attendant la fin de son audition.

De Kankan, Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com

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