Décès de Hamed Bakayoko : réactions de quelques ivoiriens résidant à Conakry

Hamed Bakayoko

Comme annoncé précédemment, le Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, est décédé hier, mercredi 10 mars 2021. Il a tiré sa révérence à l’âge de 56 ans en Allemagne, où il était hospitalisé depuis le 1er mars dernier. Et cette triste nouvelle ne laisse pas indifférents les citoyens ivoiriens résidant à Conakry, la capitale de la Guinée. Interrogés ce jeudi par un reporter de Guineematin.com, plusieurs d’entre eux ont exprimé un sentiment de tristesse, regrettant une « grande perte » pour leur pays.

Décryptage !

Aboubacar Bamba, styliste-modéliste résidant à Lambanyi : « C’est difficile de parler du Premier ministre au passé. Nous qui sommes dans le milieu de la culture, il n’y a pas longtemps, on demandait à ce qu’on le nomme à la tête du ministère de la culture. Parce qu’on connait l’attachement qu’il avait pour la culture ivoirienne et africaine en général. Donc sincèrement, quand j’ai appris la nouvelle annonçant sa mort hier, j’ai eu du mal à l’accepter. J’ai cru d’abord que c’est une blague et qu’on pourra revenir sur cette annonce-là. C’est une grande perte pour la Côte d’Ivoire, pour l’Afrique, notamment pour la jeunesse. A travers son parcours, Hamed est un modèle, une source d’inspiration pour les jeunes qui veulent réussir dans la vie. C’est quelqu’un sur qui on misait beaucoup ».

Yakouba Koné, couturier résidant à Lambanyi : « Je suis de Séguéla, dans la région de Worodougou. Hamed Bakayoko vient de Worodougou comme moi. C’est avec beaucoup de tristesse que j’ai appris son décès hier nuit. Et depuis, je n’ai pas pu me remettre de cette nouvelle. Je présente mes sincères condoléances à mes frères de Worodougou, de Séguéla, et de toute la Côte d’Ivoire. Je leur demande également de prendre courage. C’est difficile mais ainsi va la vie. Un jour on sourit et un autre jour on pleure. Tout le monde sait le rôle que Hamed Bakayoko a joué en Côte d’Ivoire. Pour le sport, pour la culture et même sur le plan politique. Tout le monde le connait. C’est un grand exemple. Donc son décès est une grande perte pour le peuple ivoirien ».

Adama Konaté, couturier rencontré à Taouyah : « Aujourd’hui, toute la Côte d’Ivoire est en deuil, particulièrement la jeunesse. Parce que nous les jeunes, Hamed Bakayoko était comme un papa pour nous. On l’appelait affectueusement Hambak, parce que c’était le défenseur des jeunes. Quand tu es jeune et tu n’as rien, ce n’est pas facile. Mais quand tu trouves quelqu’un pour t’aider, pour te motiver, il faut beaucoup respecter cette personne. C’est pourquoi nous l’avons appelé Hambak, le sauveur de la jeunesse.

Moi, je suis orphelin de père et de mère. Mais si tu vois que je me suis levé pour grouiller aujourd’hui, c’est grâce à mon vieux père, Hamed Bakayoko, paix à son âme. J’ai été choqué donc d’apprendre sa mort. Mais on s’en remet à la volonté de Dieu. C’est Dieu qui a donné, c’est Dieu qui a repris. Je présente mes condoléances à tous les Ivoiriens, je leur demande de s’en remettre à la volonté divine et à poursuivre l’œuvre de notre regretté Hambak ».

Propos recueillis par Mohamed DORÉ pour Guineematin.com

Tel:+224 622 07 93 59

 

Facebook Comments Box