Maison centrale : Madic 100 frontière positif au Covid-19, son procès en appel renvoyé

Mamadi Condé, alias Madic 100 frontières
Mamadi Condé, alias Madic 100 frontière

Le procès en appel de Mamadi Condé, alias Madic 100 frontière, ne s’est finalement pas ouvert ce jeudi, 18 mars 2021, comme c’était prévu. Le dossier a été renvoyé au 8 avril pour des raisons de santé. En effet, l’opposant a contracté récemment le coronavirus à la Maison centrale de Conakry et se trouve hospitalisé au centre de traitement situé dans cette prison, a appris Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Malgré le maintien de la décision des avocats des opposants incarcérés, suspendant leur participation aux audiences jusqu’à ce que « les conditions d’un procès juste et équitable soient réunies », le dossier de Mamadi Condé, alias Madic 100 frontière, était au rôle de la Cour d’appel de Conakry ce jeudi, 18 mars 2021. Mais avant l’ouverture du procès, juge Mangadouba Sow a été informé que l’accusé est malade. Ce qui l’a amené à renvoyé l’audience au 8 avril prochain.

Joint au téléphone, Me Salifou Béavogui, l’un des avocats de Madic 100 frontière, a confirmé que l’opposant est effectivement malade. Il précise qu’il a été testé positif au Covid-19 et qu’il est actuellement pris en charge au centre de traitement installé dans les locaux de la Maison centrale de Conakry. Avant lui, plusieurs autres détenus, dont Ousmane Gaoual Diallo, Mamadou Cellou Baldé, Ismaël Condé, Foniké Menguè… ont été admis dans ce centre de traitement après avoir été déclarés positifs au Covid-19.

Militant très engagé de l’UFDG, le guinéo-canadien Mamadi Condé (Madic 100 frontière) a été arrêté au lendemain de la présidentielle du 18 octobre 2020, en raison de ces nombreuses publications sur les réseaux sociaux. Après plus de mois de détention préventive à la Maison centrale de Conakry, il a été condamné le 8 février 2021, au terme d’un procès qui s’est tenu au tribunal de première instance de Dixinn.

Reconnu coupable des faits d’atteinte aux institutions de la République, téléchargement, diffusion et mise à disposition d’autrui de messages de nature à troubler l’ordre et la sécurité publics…, l’opposant a été condamné à 5 ans d’emprisonnement et au paiement d’une amende de 100 millions de francs guinéens. N’étant pas d’accord avec cette décision, ses avocats ont aussitôt relevé appel pour réclamer un nouveau procès devant la Cour d’appel de Conakry.

Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com

Facebook Comments Box