Les relations sont tendues ces derniers temps entre les boulangers évoluant dans certaines villes de l’intérieur de la Guinée et les autorités locales. Certains boulangers ont été arrêtés tandis que d’autres sont menacés pour avoir décidé de revoir à la hausse le prix du pain. Et, cette situation ne laisse pas indifférent le président l’Union nationale professionnelle des boulangers et pâtissiers de Guinée (UNPBPG).
Dans un entretien qu’il a accordé à Guineematin.com, Elhadj Alpha Oumar Sacko a fustigé l’attitude du préfet de N’Zérékoré et du maire de Kankan vis-à-vis des membres de sa corporation. Il souligne que l’augmentation du prix du pain n’est pas une décision unilatérale des boulangers, mais elle est le résultat d’une concertation entre le ministère du commerce, les boulangers et les industriels qui produisent de la farine. Concertation qui a abouti à la signature d’un protocole d’accord entre les trois parties concernées. Pour lui, il ne revient donc pas aux préfets ou maires de s’opposer à ce document signé par le gouvernement.
« Ce n’est pas aux préfets ou aux maires de dire aux boulangers de ne pas augmenter le prix de la miche de pain. On ne peut pas augmenter le prix de la miche de pain sans que le prix la farine n’ait augmenté. Et, le prix de la farine aussi ne peut pas augmenter sans l’augmentation de celui du blé. C’est le prix du blé qui a augmenté au niveau international, et c’est ce qui a entraîné l’augmentation des prix de la farine et du pain. C’est quelque chose qui est connu de tout le monde dans ce domaine.
C’est quelque chose qui a été discuté et un protocole d’accord a été arrêté et signé entre le ministère du commerce, les industriels et les boulangers. Ce protocole dit que le sac de farine ne va pas dépasser 300 000 GNF pendant trois mois, et le pain doit être vendu à 4000 GNF le grand et à 2000 GNF le petit. Donc ce n’est pas un préfet, un maire ou un directeur préfectoral qui va changer cela. Ils sont en train de faire de la pagaille à Kankan et à N’Zérékoré en arrêtant les gens et en menaçant d’autres, alors qu’ils sont bien au courant de l’existence de ce document.
Ils veulent nous pousser à aller en grève, mais nous n’allons pas les suivre ; nous, nous restons derrière le gouvernement. Et, nous sommes sûrs qu’ils finiront par se rallier derrière ce protocole d’accord, parce que c’est une décision du gouvernement. Donc nous demandons aux boulangers de respecter ce protocole d’accord, en vendant le pain de 500 grammes à 4000 francs et celui de 250 grammes à 2000 francs », a lancé le président l’Union nationale professionnelle des boulangers et pâtissiers de Guinée (UNPBPG)
Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com
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