Des réactions se font entendre au sein de la classe politique guinéenne, suite à la publication du rapport du Etats-Unis sur la situation en Guinée. Dans ce document, le Département d’Etat américain accable les autorités guinéennes qu’il accuse de violer les droits de l’homme et de favoriser la corruption et l’impunité.
Cette sortie est bien accueillie par l’opposant guinéen, Dr Edouard Zoutomou Kpoghomou. Le président du parti UDRP (l’Union Démocratique pour le Progrès et le Renouveau) se réjouit de voir la communauté internationale, notamment les Etats-Unis, confirmer les dénonciations faites par l’opposition guinéenne.
« Les États-Unis commencent à se convaincre que les droits de l’homme n’existent pas en Guinée. Quand on met en place des institutions au forceps, ça veut dire qu’il faut brimer beaucoup de droits pour y arriver. C’est ce qui s’est passé avec le référendum et la nouvelle Constitution. Maintenant, nous sommes dans une phase où, franchement, il faut régner par la terreur. On ne peut pas faire porter cette situation à un accoutrement particulier. C’est une dictature qui ne dit pas son nom et c’est comme ça qu’il faut l’appeler.
Mme Bachelet qui est aux Nations Unies avait aussi fustigé le fait que les droits de l’homme sont complètement bafoués en Guinée. Aujourd’hui, c’est le Département d’Etat américain qui se rend compte de la véracité de toutes les allégations que l’opposition a formulées sur ce qui se passe. Donc moi, je suis en parfait accord avec leur façon de voir et ce n’est qu’un début », a réagi Dr Kpoghomou.
Quelles pourraient être les conséquences de cette sortie du Département d’Etat américain ? Même si l’opposant se montre prudent sur la question, il parle tout de même d’un bon début. « Puisque c’est les États-Unis seuls qui parlent dans ce rapport, il s’agira maintenant de faire une sorte de coalescence avec d’autres organisations internationales pour synchroniser leur façon de voir et la voie à suivre.
Je ne peux pas vous dire ce qui va se passer parce que je ne suis pas de ces organisations. Mais de façon générale, la communauté internationale commence à se convaincre. Maintenant, il peut y avoir des actions concertées, et c’est un bon début », soutient le président de l’UDRP.
Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com
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