Ramadan et Covid-19 : ce que l’ANSS demande aux musulmans de Guinée

Dr. Sakoba Kéita, Directeur Général de l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire
Dr. Sakoba Kéita, Directeur Général de l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire

L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire alerte sur les risques de propagation de la pandémie de Covid-19 pendant le ramadan en Guinée. En effet, ce mois de jeûne et de pénitence pour les musulmans connaît de grands regroupements de personnes, notamment dans les mosquées. C’est pourquoi l’ANSS a organisé une conférence de presse hier, mardi 13 avril 2021, pour se prononcer sur cette situation. Elle a mis l’occasion à profit pour donner quelques conseils à mettre en œuvre pour minimiser les risques de contamination, a constaté Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

« Pendant le ramadan, il y a certaines activités qui nécessitent qu’on soit regroupé. Il y a deux lieux de regroupement importants, voire trois. Le premier, ce sont les 5 prières quotidiennes. Beaucoup de gens n’étaient pas réguliers à la prière. Mais pendant le ramadan, ils prient de façon régulière. Le deuxième, c’est « le Nafila », la prière collective de la nuit. Et le troisième, ce sont les prières du vendredi où le nombre de participants est très grand », a fait remarquer Dr Sakoba Keïta, directeur général de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire.

C’est la raison pour laquelle, ajoute-t-il, il est impératif de renforcer les mesures barrières de sécurité sanitaire. « Nous voulons attirer l’attention des uns et des autres. En tout lieu, qu’on soit vacciné ou pas, il y a des mesures incompressibles qu’on doit respecter. Le premier, c’est le port des bavettes. Il faudra qu’on porte régulièrement les bavettes. On m’a posé beaucoup de questions : quand quelqu’un prend les deux doses de vaccin, est-ce qu’il doit porter les bavettes ? Aujourd’hui, on est face à une nouvelle maladie que personne ne maîtrise dans le monde.

On ne sait pas combien de variantes existent et le vaccin est un produit spécifique. Donc nous voulons que la première mesure barrière qui est le port des bavettes, soit observée. La deuxième mesure, c’est la distanciation. Il faudra que pendant les prières nocturnes, on respecte les 1m50 de distance dans les mosquées et dans tous les lieux collectifs. Ceux qui savent qu’ils sont enrhumés, qui ont des symptômes respiratoires, doivent s’abstenir d’aller dans les prières collectives. Si vous avez la grippe, vous toussez, je vous en prie pour l’amour de Dieu et le respect du mois de ramadan, de vous rendre dans l’une de nos formations sanitaires.

N’allez pas en public. Sinon, en voulant amortir vos péchés, vous allez en prendre en contaminant d’autres personnes, quel que soit le type de maladie que vous portez. Je voudrais que tous les musulmans contrôlent autour d’eux, s’il y a quelqu’un qui tousse, dites-lui paisiblement et avec le respect de s’éloigner du grand groupe. Sinon il va diffuser le virus partout quelle que soit la nature du virus. Et la dernière mesure, c’est le lavage des mains. On a déjà donné des kits dans les mosquées. Il faut que les gens acceptent de laver leurs mains », conseille Dr Sakoba Keïta.

Mohamed Guéasso DORE pour Guineematin.com

Tel : +224 622 07 93 59

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