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La Guinée gagne une place dans le classement de RSF : « on doit pouvoir faire mieux » (AGUIPEL)

Amadou Tham Camara, président de l’Association Guinéenne de Presse en Ligne (AGUIPEL)
Amadou Tham Camara, président de l’Association Guinéenne de Presse en Ligne (AGUIPEL)

Comme annoncé précédemment, la Guinée a gagné une place dans le classement mondial de Reporters Sans Frontières (RSF) sur la situation de la liberté de la presse en 2021. Le rapport publié hier, mardi 20 avril 2021, classe notre pays à la 109ème place sur 180 pays et territoires évalués à travers le monde. Comment ce classement est-il accueilli par l’Association Guinéenne de la Presse en Ligne (AGUIPEL) ? Un journaliste de Guineematin.com a posé la question à Amadou Tham Camara, le président de cette organisation professionnelle de médias. Pour lui, passer du 110ème au 109ème rang (une place de plus par rapport à l’édition 2020) n’est pas un progrès dont la Guinée peut être fière.

« Avancer d’une place, est-ce qu’on peut appeler ça progrès ? Non. Donc c’est de la stagnation. Pour moi, c’est un statu quo. De mon point de vue, la Guinée doit pouvoir faire beaucoup mieux. Parce que la problématique qu’il y a, c’est que jusqu’ici, la loi sur la liberté de la presse a du mal à s’appliquer en Guinée. Chaque fois qu’un journaliste est en conflit avec la loi, tantôt c’est la loi L002 ou le code pénal qui est appliqué. Aussi longtemps qu’on ne va pas uniformiser l’application de la loi, nous n’allons pas faire un pas dans le classement de Reporters Sans Frontières », a fait remarquer Amadou Tham Camara tout en invitant les autorités à respecter la loi L002 portant liberté de la presse en Guinée.

 « Cela est très important. Vous savez, on ne le dit pas assez, mais ce sont des critères qui entrent dans le cadre du Millenium Challenge Corporation. Vous avez vu que la Guinée a perdu des points et une importante somme de subvention, plus de 500 millions de dollars, qu’elle devait recevoir. Tous ces classements entrent en ligne de compte. Donc on a intérêt à améliorer tous ces indices-là. Il y a une part de responsabilité des journalistes certes, mais il y  a une grosse part des autorités. On doit tout faire pour arrêter d’infliger des peines privatives de liberté aux journalistes. Parce que ce sont des choses qui font reculer la démocratie et c’est pourquoi, dès fois, on perd des points très précieux », a dit le président de l’AGUIPEL.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

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