Conakry : rareté et hausse du prix des œufs sur le marché

Trouver des œufs à Conakry est devenu un véritable parcours du combattant. En effet, cette denrée est actuellement très rare dans la capitale guinéenne. C’est la conséquence d’une rupture de l’approvisionnement des marchés constatée depuis plus d’une semaine, a appris Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Habituellement, le mois de ramadan est une aubaine pour Alpha Oumar Diallo, vendeur d’œufs en gros et en détail à Koloma. Car pendant cette période, sa marchandise est davantage sollicitée par les citoyens. Et, en vendant beaucoup plus, il voit naturellement son chiffre d’affaires augmenter. Mais cette année, tel n’est pas le cas. Même si la demande est forte pendant ce mois de jeûne des musulmans, ce commerçant n’a pas de marchandises à proposer à ses clients. Depuis plusieurs jours, il n’arrive pas à avoir des œufs avec ses fournisseurs.

« C’est vrai, il y a un manque d’œufs sur le marché depuis le début du mois de ramadan. On a fini de vendre les œufs qu’on avait ici le premier jour du ramadan. Et depuis, on n’a pas eu de nouvelle livraison. Chaque fois qu’on appelle nos fournisseurs, ils nous disent qu’ils vont venir mais on ne les voit toujours pas. On ne sait pas qu’est-ce qui est à l’origine de ça. Peut-être que les gens gardent les œufs dans les fermes pour qu’il y ait rupture afin de pouvoir augmenter les prix », a indiqué Alpha Oumar Diallo, mécontent de cette situation.

Abdoulaye Barry, boutiquier vendeur d’oeufs à Matoto

La conséquence de cette rupture ne s’est pas fait attendre. Déjà, le peu qui existe encore sur le marché a connu une hausse de son prix. « Actuellement, difficilement on voit des œufs sur le marché. Et si vous en trouvez, vous verrez que ça coûte excessivement cher. On nous vend le casier à 45 mille francs. Avec ça, on ne peut pas s’en sortir. Moi, j’étais vendeur en gros et en détail. Mais depuis que la rupture a commencé et que les œufs sont devenus rares sur le marché, j’ai arrêté de vendre en gros, parce que je ne m’en sortais pas.

Actuellement, je ne vends qu’en détail. Si les grossistes gagnent, ils achètent l’alvéole à 43500 francs pour les revendre aux détaillants à 45000 francs. Les détaillants à leur tour vont revendre l’œuf à 2000 francs pour qu’ils gagnent un peu. Ils ne peuvent pas vendre l’œuf à moins de 2000 francs parce qu’en le faisant, ils ne pourront pas s’en sortir », a laissé entendre Abdoulaye Barry, vendeur d’œufs à Matoto.

Un autre grossiste qui s’est confié hors micro à notre reporter, a expliqué que cette rareté des œufs sur le marché est causée par une maladie qui a tué de nombreux poulets dans les fermes.

Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com 

Tél. : 622919225

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