Jacques Gbonimy : « tous les prisonniers politiques doivent être libérés »

Jacques Gbonimy
Jacques Gbonimy, président de l’UPG

A l’image de plusieurs de ses collègues de l’opposition, Jacques Gbonimy ne jubile pas suite à la libération de 40 détenus politiques en Guinée. Le président de l’UPG (Union pour le Progrès de la Guinée) réclame la libération de l’ensemble des opposants au troisième mandat du président Alpha Condé qui sont incarcérés depuis plusieurs mois dans le pays.

Les réactions se multiplient au sein de la classe politique guinéenne au lendemain de la libération de 31 détenus politiques, qui viennent s’ajouter aux 9 autres qui avaient déjà été libérés récemment. Dans un entretien qu’il a accordé à Guineematin.com, ce samedi 8 mai 2021, Jacques Gbonimy a tout d’abord déploré le retard de la libération de ces opposants, arrêtés suite aux violences post-électorales d’octobre 2020.

« Depuis des mois, nos collègues sont emprisonnés injustement. On nous dit que ce ne sont pas des prisonniers politiques, mais on ne parvient pas non plus à fournir des preuves pouvant les incriminer. Donc la libération de ces personnes détenues aurait dû se faire au lendemain même de leur arrestation. Ça veut dire que la justice n’est pas en train de faire son travail comme il se doit. Sinon ce n’est pas après plusieurs mois de détention qu’on va se rendre qu’ils ne sont coupables de rien », a déclaré le président de l’UPG.

Par ailleurs, l’opposant déplore le renvoi de 49 autres détenus politiques, dont plusieurs hauts responsables de l’opposition, devant le tribunal de Dixinn pour leur jugement. Convaincu que ces prisonniers n’ont commis aucun crime, l’ancien commissaire à la CENI réclame leur libération sans délai et sans condition.

« Les guinéens se souviendront qu’après les élections du mois de mars et celles du 18 octobre dernier, beaucoup de Guinéens ont été arrêtés et emprisonnés. Et après quelques mois passés en prison, plus de six mois pour certains, on déclare un non-lieu pour certains détenus et on continue de garder les autres.

La question qu’on se pose est de savoir est-ce que nos collègues emprisonnés sont devenus des trophées de guerres où le butin doit être partagé par les commanditaires, ou alors ils sont devenus des otages pour lesquels il faut chercher une rançon ? Je pense que tous les prisonniers doivent tous être mis en liberté. C’est ça notre exigence. Nous demandons à ce que tous les prisonniers soient libérés pour aller vers la paix dans notre pays », a dit Jacques Gbonimy.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 620589527/664413227

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