Préparatifs à la fête de Ramadan : notre constat dans certains salons de coiffure de Conakry

Patricia Lamah, coiffeuse Kipé Dadya

Comme annoncé précédemment, les fidèles musulmans de Guinée vont probablement célébrer ce mercredi où très sûrement jeudi, 13 mai 2021, l’Aïd El Fitr (ou fête de Ramadan). Et, à Conakry, l’heure est actuellement aux préparatifs pour cette journée de réjouissance qui marque la fin du mois de jeûne musulman. Beaucoup de citoyens se précipitent dans les salons de coiffures pour se tresser les cheveux ou se faire des perruques (pour les filles et femmes) et une coiffure commode (pour les jeunes garçons), a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Apparemment, après un mois de jeûne et de pénitence, chaque fidèle musulman est tenté de paraitre beau le jour de la fête dans la capitale guinéenne. Actuellement, les salons de coiffure ne désemplissent pas par endroit. Les gens font la queue pour bénéficier de l’habileté des mains de jeunes coiffeurs qui, avec une grande ingéniosité, font des coiffures adaptées et adéquates à chaque tête qui se présente devant eux.

Depuis quelques heures, la coiffeuse Patricia Lamah est débout et peine à trouver un temps de répit. Elle fait sans cesse des tresses sous le regard admiratif des clients en attente dans son salon à Kipé.

Patricia Lamah, coiffeuse Kipé Dadya

« On tresse les enfants à 30 mille et les adultes à 50 mille. Vous savez, nous ici, on fait la valorisation des cheveux crépus. On fait plus de tresses avec les cheveux naturels que les mèches. Ce sont des coiffures qui valorisent les enfants, qui valorisent leurs cheveux. Donc, la plus part des coiffures qu’on fait ici, c’est avec les cheveux naturels », a fait savoir Patricia Lamah.

De son côté, Hakim Barry refoule du monde dans son salon de coiffure à Lambanyi-marché. Il le fait malgré lui, car il est constamment débordé de clients. Il y a travaillé jusque tard hier et a été contraint de passer la nuit dans ce salon. Il admire l’engouement que les gens ont pour la coiffure, d’autant plus que cela lui donne une bouffée d’oxygène et améliore la santé financière de son salon en cette période de crise sanitaire.

Hakim Barry, coiffeur Lambanyi marché

« Ça se passe à merveille pour se rendre beau. Il y a beaucoup de monde qui est venu se faire coiffer. J’ai dormi ici et depuis 6 heures je suis là en train de coiffer les gens. Vous voyez, je suis avec mon big manger qui est en train de numéroter, tellement qu’il y a de monde. Je suis avec le 73ème au moment où nous parlons comme ça. Je suis sûr qu’on va satisfaire tout ce monde ici à l’attente. Si vous voyez qu’il y a assez de monde ici c’est grâce à la qualité de travail que nous avons. Les modes sont nombreuses et diverses, mais toujours est-il que le prix est abordable. Ici presque toutes les modes sont les mêmes par rapport aux prix, sauf si l’intéressé veut mettre du produit. C’est ce qui va augmenter un peu le prix », a indiqué Hakim Barry.

Cependant, au salon de Cécile Maomou, le constat est tout autre. Les clients ne se bousculent pas, mais elle espère qu’il y aura de l’affluence à partir de mercredi.

Cécile Maomou, coiffeuse Lambanyi

« Les gens n’ont pas commencé à venir nombreux d’abord. Vous savez que la fête c’est peut être jeudi non ? Donc, peut-être c’est demain qu’on aura beaucoup de clientes. Pour le moment, il n’y a qu’une seule personne. Ici, généralement les gens viennent avec leurs modes de coiffure. Par exemple, ce que cette cliente est en train de faire comme ça, c’est le Vani. C’est ce que beaucoup actuellement se tresser. Vous savez pour la fête de ramadan, les filles se tressent rarement avec les mèches. C’est seulement les cheveux naturels. Beaucoup font les Vanis, d’autres les perruques. On fait les Vanis à 35 mille francs, les petites tresses ça dépend : si c’est 2 paquets on fait ça à 50 milles et si ces 4 paquets on peut faire à 100 mille francs », a laissé entendre Cécile Maomou.

Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com

Tél. : 622919225

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