Etat d’urgence sanitaire : N’valy Sacko plaide pour la réouverture partielle des lieux de loisir

N'Valy Sacko, président de l'association guinéenne des tenanciers des bars, restaurants, motels, night clubs

Tout comme l’an dernier, la fête marquant la fin du ramadan est intervenue cette année encore à un moment où les lieux de loisir sont officiellement fermés en Guinée. Cela, en raison de l’état d’urgence sanitaire décrété dans le cadre de la lutte contre le coronavirus toujours en vigueur dans le pays.

Et, cette situation n’est pas du goût du président de l’association des tenanciers des bars, restaurants, motels et night-clubs de Guinée. Dans un entretien qu’il a accordé à Guineematin.com, ce samedi 15 mai 2021, N’valy Sacko a regretté et déploré la décision du gouvernement de fermer ces lieux de loisir. Il dénonce une instrumentalisation de la pandémie de Covid-19 à des fins politiques.

« On est en train de politiser tout en Guinée. Dans les pays où il y a eu 20 mille à 30 mille morts par suite de Covid-19, il y a le déconfinement progressif qu’on est en train d’observer en Europe et aux Etats Unis. Tous les pays de la sous-région aussi sont en train de rouvrir progressivement les activités, parce que leur économie est en danger. Mais ici, nous sommes en train de fêter sans lieu de loisir. Une fête sans lieu de loisir, imaginez ce que ça fait en matière sociale. Sur le plan économique d’ailleurs, on n’en parle même pas.

Depuis l’apparition de la Covid-19, tous les tenanciers tirent le diable par la queue. Parce qu’ils n’ont pas été accompagnés alors qu’ils sont obligés de faire face à leurs obligations, comme payer le loyer, les factures d’eau et d’électricité. Pourtant, les marchés sont ouverts, les transports publics et plusieurs autres lieux de regroupement qui fonctionnent. Ce sont les tenanciers des lieux de loisir qu’on empêche de travailler. Or, il ne devrait pas y avoir deux poids deux mesures dans un pays », a-t-il déploré.

Le président de l’association des tenanciers des bars, restaurants, motels et night-clubs de Guinée demande au gouvernement de penser aux conséquences négatives de la fermeture de ces lieux de loisir et d’autoriser leur réouverture partielle. « Nous avons environ 10. 000 tenanciers inscrits au sein de notre association. Tous ceux-ci ont chacun au moins 5 employés. Et ces gens-là, s’ils ne travaillent pas, ils ne peuvent se trouver à manger, ils ne peuvent pas trouver de quoi se vêtir.

Et ils vont être frustrés de constater gouvernants, les nantis de la République, toutes leurs familles sont dans des bonnes conditions parce qu’ils profitent des biens de l’Etat. Donc je demande au gouvernement d’accepter la réouverture. Puisqu’on ne nous accompagne pas, qu’on accepte une réouverture partielle des lieux de loisir pour permettre aux gens qui travaillent là de gagner leur quotidien », plaide M. N’valy Sacko.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 620589527/664413227

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