Passée à tabac par ses belles-sœurs, Mabinty Soumah perd une grossesse de 6 mois : « Marie a cogné mon ventre avec un seau »

Mabinty Soumah, femme enceinte ayant perdu son bébé suite à une bastonnade de la part de sa belle famille
Mabinty Soumah

« Elle (Marie Conté) s’est jetée sur moi. Leur grand frère est venu nous séparer. Ils ont une jeune sœur aussi qui leur a dit de me laisser tranquille vu mon état ; mais, Elle (Marie Conté) a répondu que même s’ils me tuent ce n’est pas grave. Elle n’a même pas terminé ce mot, elle a cogné mon ventre avec un seau… On est encore reparti à la clinique, on m’a dit que le bébé n’est plus. C’est Hawa et Marie Conté qui se sont jetées sur moi. Et, c’est Marie qui m’a cognée avec le seau. C’est la troisième fois que ma belle mère et ses enfants viennent m’agresser dans mon foyer. La deuxième fois, j’avais fait aussi une fausse couche ».

Les faits se sont produits le samedi 29 mai 2021, à Bambéto, dans la commune de Ratoma. Suite une dispute avec son mari et sa belle-mère, Mabinty Soumah a été passée à tabac par ses belles-sœurs. La pauvre femme qui portait une grossesse de six mois a reçu un coup de seau sur son ventre ballonné. Ce coup brutal qui lui aurait été asséné par sa belle-sœur Marie Conté a finalement coûté la vie au fœtus qu’elle portait.

Selon les informations confiées à Guineematin.com, cette histoire a commencé le lundi 24 mai 2021, par une banale dispute entre Mabinty Soumah et son mari Laye Conté. Enceinte de six mois, la pauvre femme ressentait des douleurs au niveau de ses hanches. Elle a informé son mari et lui a demandé de l’argent pour aller à l’hôpital. Mais, son mari n’a pas été très réceptif à cette demande. Mabinty Soumah est restée comme ça jusqu’au jeudi, 27 mai. Avec la persistance des douleurs qu’elle ressentait, la femme est venue réitérer à son mari sa demande d’être conduite à l’hôpital pour une consultation. Mais, Laye Conté a montré un désintérêt total à sa situation. Ainsi, face à sa frustration, Mabinty s’est saisie du téléphone de son mari et a menacé de confisquer l’appareil tant que sa demande d’aller à l’hôpital ne sera pas satisfaite. Réponse à l’attitude de Mabinty, Laye Conté est allé se plaindre chez sa maman. Et, c’est l’implication de cette dernière qui va envenimer la situation.

« Le jeudi, je souffrais trop, je n’ai même pas pu aller revendre au marché. Quand mon mari est revenu du travail, je lui ai dit que l’autre fois, je t’ai informé de mon malaise, tu n’as rien dit. Alors, donnes-moi de l’argent je vais à l’hôpital, puisque j’ai mal. Il (Laye Conté) m’a directement répondu : je n’ai pas d’argent ou bien c’est la date de l’accouchement qui est arrivée ? Je lui ai répondu que même si la date n’est pas arrivée, mais quand une femme enceinte a mal, elle doit aller se faire visiter. Il a insisté qu’il n’a rien. C’est ainsi que j’ai appelé mon grand frère pour lui en parler. Entre-temps, j’ai vu son téléphone posé sur la table au salon. Moi aussi j’ai confisqué ça. Quand il me l’a demandé, je lui ai dit que je ne donne pas tant qu’il ne m’amènera pas à l’hôpital ou qu’il ne me donnera pas l’argent pour que j’aille moi-même me faire soigner. Du coup, il est sorti furieux pour aller se plaindre auprès de sa maman. Sa maman a envoyé quelqu’un me chercher. Quand je suis arrivée là-bas, j’ai trouvé qu’il (Laye Conté) est toujours en train de s’expliquer. Vu ce qu’il disait à sa maman, je n’ai pas pu me contenir. J’ai tout de suite réagi en disant devant sa maman que je ne donnerais pas ce téléphone si ma condition n’est pas remplie. Sa maman s’est levée contre moi pour me traiter de tous les noms d’oiseaux. Moi, je suis allée dehors en les laissant dans la maison. Après, ma belle mère est sortie avec des injures. En disant que je suis mal élevée, mal éduquée et d’ailleurs que j’ignore comment mes parents m’ont eu. Comme son fils (mon mari)  était arrêté, je lui ai demandé s’il entendait ce que sa maman me disait. Il n’a rien dit. Moi aussi j’ai répliqué en disant à mon mari de demander à sa maman comment il est venu au monde. Si c’était mon mari qui me traitait ainsi, j’allais comprendre. Mais, sa maman, non. Sa maman a dit alors que Laye ne me donnera aucun franc pour aller à l’hôpital. Moi aussi, je l’ai répondu que personne ne donnera ça sinon que mon mari, parce que je suis enceinte de lui et non de quelqu’un d’autre. Donc, on est resté dans ça ; mon mari s’est levé pour fermer la porte du salon pendant que je faisais le linge dehors. Mon fils a tenté d’entrer au salon, il a refusé que ce gamin là aussi entre. Quand je suis allé prendre la porte pour l’empêcher de la fermer, il m’a bousculée et je suis tombée sur un fourneau. J’ai eu un choc au niveau de ma hanche. Finalement, il a ouvert la porte et a pris sa moto pour aller au travail. Quand je suis entrée dans la maison, ma belle-mère a dit que j’ai marabouté son fils, c’est pour cela que lui, il ne m’ose pas. Elle a dit aussi que si je rentrais chez moi personne n’ira me chercher. Et que si son fils partais me chercher, que Dieu le tue en cours de route », a longuement expliqué Mabinty Soumah dans un entretien accordé récemment à un reporter de Guineematin.

C’est suite à cette altercation avec sa belle-mère que Mabinty Soumah a été prise à partie le samedi dernier, 29 mai, par ses belles-sœurs.

« Elle (la belle-mère) est allée informer ses fils à l’aéroport et à Cosa que moi je l’ai insultée. Le samedi, j’ai vu ses fils et filles venir un à un chez nous. Il y a une de ses filles qui m’a trouvée dans ma chambre avec mes enfants, elle a commencé à insulter ma maman. Moi aussi j’ai répliqué, elle s’est jetée sur moi. Leur grand frère est venu nous séparer. Ils ont une jeune sœur aussi qui leur a dit de me laisser tranquille vu mon état ; mais, Elle (Marie Conté) a répondu que même s’ils me tuent, que ce n’est pas grave. Elle n’a même pas terminé ce mot, elle a cogné mon ventre avec un seau. Je suis littéralement descendue en tenant mon ventre, je suis entrée directement dans ma chambre, n’ayant plus la force de les répondre. J’ai appelé ma jeune sœur pour lui dire que s’ils ne viennent pas la famille de laye va me tuer ici. Entre-temps, la petite sœur de ma maman est venue me trouver dans cette situation où je ne pouvais même plus parler correctement. Mais, ils (les membres de la belle-famille) continuaient à insulter mes parents. Ma maman a voulu sortir pour les répondre, mais je lui ai dit de rester tranquille d’ici l’arrivée de mes frères et sœurs. C’est quand ceux-ci sont venus qu’ils ont ralenti un peu pour ne pas que ça ne dégénère entre les deux familles », a indiqué Mabinty Soumah.

Cependant, ce coup de seau que lui a infligé sa belle-sœur Marie Conté va lui coûter la vie à l’enfant qu’elle portait. Après quelques tours à l’hôpital, Mabinty Soumah apprendra, le dimanche dernier, 30 mai 2021, que le fœtus ne vit plus. La triste nouvelle lui a été annoncée à l’issue d’une échographie.

« Quand sa jeune sœur m’a cognée avec le seau, nous sommes allés d’abord à Cosa pour la visite. Ceux-ci nous ont dit d’aller à la Belle Vue. De là, on nous a dit qu’il faut aller à Ignace Deen. C’est là-bas qu’on a fait l’échographie. Pour la première fois, l’enfant n’a pas été retrouvé. C’est quand on a fait pour la deuxième fois que l’enfant a été retrouvé ; mais, fatigué. Ils m’ont prescrit des médicaments que je prenais. Ça s’est empiré dimanche matin, on m’a obligée d’aller faire encore l’échographie. Je suis allée avec la petite sœur de ma maman dans une clinique. On nous a fait savoir aussi que c’est un garçon (le fœtus), mais qu’il est très fatigué. Nous sommes revenus à la maison. Ça n’a pas duré, la douleur a persisté, on est encore reparti à la clinique, on m’a dit que le bébé n’est plus. C’est Hawa et Marie Conté, toutes jeunes sœurs de mon mari, qui se sont jetées sur moi. Et, c’est Marie qui m’a cognée avec le seau. C’est la troisième fois que ma belle mère et ses enfants viennent m’agresser dans mon foyer. La deuxième fois, j’avais fait aussi une fausse couche », s’est lamentée Mabinty Soumah.

visiblement très chagrinée, la pauvre femme ne compte pas se résigner cette fois. C’est pourquoi elle envisage déjà porter plainte pour le « meurtre » de son bébé.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

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