Parlement : Honorable Domani Doré marque son retour et se confie à Guineematin

Honorable Domani Doré, première secrétaire parlementaire
Honorable Domani Doré, première secrétaire parlementaire

L’honorable Domani Doré est la première secrétaire parlementaire de l’Assemblée nationale et également conseillère municipale à Matoto, la plus grande commune de la capitale guinéenne. Depuis un certain temps, elle était absente du Parlement, suscitant assez de commentaires. Dans cet entretien accordé à Guineematin.com, le vendredi dernier, 11 juin 2021, l’ancienne ministre des Sports est revenue sur les raisons de cette absence et met un accent sur le bilan de la première année de cette législature, avant d’aborder d’autres questions liées à l’actualité nationale.

Décryptage !

Guinematin.com : ces derniers temps, vous avez manqué aux travaux de l’Assemblée nationale, provoquant beaucoup de commentaires et supputations. Dites-nous, ce qui explique cette absence ?

Honorable Domani Doré : je vous remercie de vous intéresser à cette fenêtre liée à mon jeune parcours à l’Assemblée nationale qui nous permet d’en apprendre de ce que nous souhaitons comme système de travail.

Il faut savoir que la pandémie a eu un effet positif en dépit de tout,  que nous appelons la migration liées à des habitudes de travail vers la digitalisation. C’est marrant que l’on estime que lorsqu’on n’est pas physiquement sur un site cela veut dire qu’on n’existe pas ou qu’on n’est pas en activité. C’est même triste ! C’est l’occasion de faire comprendre que quand on parle de 114 députés avec une majorité liée à celle que le RPG Arc-en-ciel conduit ici, nous avons réussi à développer un nouveau système de travail qui nous permet d’être utile sans avoir à se déplacer obligatoirement, surtout pour tout ce qui est lié à la lecture des lois, les débats et tout qu’il y a autour. De manière à ce que l’on puisse apporter son grain de sel sans avoir à se promener avec un stylo ou à se transposer.

Vous êtes conscients également que j’ai participé activement aux trois dernières élections : le référendum, les législatives et la présidentielle. C’était l’occasion pour moi de prendre un moment pour m’occuper d’autres choses pour que je puisse être amplement active pour la mission que je suis en train de conduire à travers cette mandature. Je rappelle que je suis également conseillère municipale à la Commune de Matoto…

Guineematin.com : vous voulez dire que vous avez toujours participé aux activités de l’Assemblée nationale, même si physiquement vous étiez absente ?

Honorable Domani Doré : je rappelle que le Bureau de l’Assemblée nationale est constitué du Président de l’Assemblée nationale, à qui je rends hommage et qui est assisté de cinq vice-présidents et de six secrétaires parlementaires dont je suis la première. C’est pour vous dire que tout est mis en place dans la nomenclature du Bureau Exécutif pour que les tâches qui doivent être faites de manière physique comme l’appel nominal durant les plénières, puissent être assurées par d’autres secrétaires parlementaires. Et que lorsqu’il s’agit des travaux liés à la production intellectuelle, à la contribution à l’analyse des documents que nous partageons, qu’on puisse le faire via des mails et par tout autre moyen lié au numérique. 

Guineematin.com : une année après l’installation de la 9ème législature, qu’est-ce qu’on peut retenir comme bilan ?

Honorable Domani Doré : d’abord, il faut savoir qu’on est sorti d’une période assez turbulente qui a permis aux Guinéens de se rendre compte que rien ne vaudra le droit, le calme, et d’ailleurs sur tous les cieux, quand on parle de démocratie, la possibilité de rendre au peuple son droit inaliénable qu’on appelle le droit de vote.  Pour parler de la 9ème législature, vous avez constaté qu’on a pu valider un plan quinquennal ce qui est très rare dans le travail de l’administration parlementaire. Lorsque nous parlons de l’Assemblée nationale à date, toutes les autres institutions du pays ont greffées leurs priorités aux réalités liées à la pandémie. Ce qui a amené le gouvernement à mettre en place un plan de riposte conséquent et qui requérait un avis de la législature. Le Parlement devrait donc intégrer cette dimension à la conduite des affaires à travers les analyses liées au budget national. À partir de 2020, le budget a été complétement chamboulé  et  ont influencé toutes les données liées à l’analyse des lois. il fallait faire des réaménagements pour être en phase avec la réalité qui voulait que la lutte contre la Covid soit considérée comme la priorité des priorités.

A ces réformes institutionnelles, il faut mentionner l’état attrayant de notre parlement avec une nette amélioration des commodités de travail.  C’est une grande avancée qu’il faut noter avec mention, sans oublier la reprise des travaux de construction du siège de l’assemblée nationale afin de lui rendre toute sa dignité au nom du peuple.

Guineematin.com : Cette session prendra fin le 5 juillet prochain. Qu’est-qui sera prévu à l’occasion ?

Honorable Domani Doré : À l’occasion de la cérémonie de clôture de cette session ordinaire unique, un accent particulier sera consacré au bilan de la première année de cette législature. Aujourd’hui le chronogramme de la dernière tranche de la session en fait mention d’ailleurs. D’ores et déjà, il faut saluer le leadership du Président de l’Assemblée nationale, l’Honorable Amadou Damaro Camara à propos des innovations qu’enregistrent sa mandature.

Guineematin.com : justement parlant de cette dernière tranche du chronogramme, l’on note l’absence de trois textes de lois qui ont toujours figuré dans l’agenda des députés. Il s’agit du projet de modification du Code électoral, de la CENI et de la Charte des partis politiques. Qu’est-ce qui explique ce changement ?

Honorable Domani Doré : je venais de donner une explication très  plausible à cela. Quelques soient les institutions qui se retrouvent, il y a ce qu’on appelle le chamboulement lié à 2020. Pour ma part, je pense que les Guinéens attendaient de ses dirigeants qu’ils fassent un bloc comme l’a souhaité le Président de la république Pr Alpha Condé. C’est à-dire faire une union sacrée autour de la pandémie qui devrait être une responsabilité partagée. Je ne suis pas sûr les Guinéens s’attendent à ce qu’on vienne leur parler de lois liées aux élections, alors que nous sortons d’une série de consultations électorales et qu’on nous soyons pas plutôt entrain de parler du choc économique qui a frappé le monde entier. Un ce choc économique qui a été  heureusement bien amorti par le gouvernement guinéen, grâce au plan de riposte qui a  même été salué par le Fonds monétaire international, FMI.

Interview réalisée par Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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