Conflit domanial à Kobaya : Lamine Camara poursuit Mamadou Kaba devant le tribunal de Dixinn

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Opposés au civil autour d’un terrain qui se trouve à Kobaya (en banlieue de Conakry), Mohamed Lamine Camara et Mamadou Kaba s’affrontent aussi au correctionnel devant le tribunal de première de Dixinn. Le premier poursuit le second pour des faits « stellionat, occupation illégale de terrain, faux et usage de faux ». Le procès s’est ouvert ce jeudi, 24 juin 2021, a constaté Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Pour cette première audience, seul le prévenu a été entendu par le tribunal. Et Mamadou Kaba a plaidé non coupable des faits mis à sa charge. Il se dit d’ailleurs surpris de cette procédure engagée par son adversaire, qui a déjà perdu contre lui dans cette même affaire. 

« En 2016, j’ai acheté six parcelles dans les mains d’Aboubacar Sylla, un habitant de Kobaya. Et c’est l’une de ces parcelles que Mohamed Lamine Camara réclame lui aussi.  Mais je suis surpris d’être à la barre parce que celui qui m’a envoyé ici, j’avais porté plainte contre lui à la brigade de recherche de Kipé. Ça a été prouvé là-bas que les parcelles m’appartiennent légalement. A ma grande surprise, c’est un huissier qui m’appelle pour me dire que je suis convoqué à la justice pour les mêmes parcelles », explique le prévenu.

Il ajoute que ce conflit domanial est pendant actuellement devant la justice, au civil, parce qu’il y a un autre citoyen qui revendique la paternité du domaine en question. « Le chef de quartier m’a appelé pour me dire qu’un gendarme est venu chez lui avec tous des documents légaux, disant que tout le domaine lui appartient, qu’il l’a acheté en 2008, puis il est allé en mission à Kidal (dans le nord du Mali). Un jour, ce gendarme est venu me trouver sur les lieux avec un pick-up rempli d’agents. Il m’a dit qu’il va m’envoyer loin », a dit Mamadou Kaba.

De son côté, le conseil du prévenu a fait remarquer que toutes les parties qui se disputent le domaine en question ont saisi le tribunal civil de Dixinn pour trancher cette affaire. D’où la nécessité, selon lui, de surseoir d’abord à cette procédure correctionnelle. « Comme cette procédure est pendante au civil, je demande au tribunal correctionnel de surseoir à ce procès jusqu’à ce que la juridiction civile se prononce », a sollicité l’avocat de la défense.

Finalement, le tribunal a décidé de renvoyer cette affaire à trois mois, le temps pour la juridiction civile de rendre sa décision dans ce conflit.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 620589527/664413227

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