La jeunesse de l’UFDG à Cellou Dalein : « Nous voulons la reprise des manifestations »

En marge de l’assemblée générale virtuelle de son parti ce samedi, 26 juin 2021, l’opposant Cellou Dalein Diallo, le leader de l’UFDG (union des forces démocratiques de Guinée), a été interpellé par la jeunesse de sa formation politique. Par la voix de son président, Mohemad Bakary Keïta, le comité nationale des jeunes de l’UFDG a demandé une « reprise des manifestations politiques » dans en Guinée. Ils estiment qu’au stade où en est la « confiscation des libertés » et « l’injustice » dans le pays, battre le pavé et croiser le fer avec le pouvoir est désormais la solution. Et, ils réclament une date à Cellou Dalein Diallo pour investir les rues pour ramener à la raison « les usurpateurs du pouvoir (le régime d’Alpha Condé) » en Guinée.

Mohamed Bakary Keïta, président du comité national des jeunes de l’UFDG

« Aujourd’hui je prends la parole pour simplement procéder à un compte rendu de la réunion du comité national des jeunes de l’UFDG… Le jeudi 24 juin, nous nous sommes retrouvés de 16 heures à 17 heures30’…Tous les fédéraux du Grand Conakry étaient là. Monsieur le président (Cellou Dalein Diallo), le comité national des jeunes, au nom de l’ensemble des jeunes du parti, m’a demandé de vous dire qu’ils veulent que les manifestations politiques de l’UFDG reprennent. Nous voulons la reprise des manifestations politiques. C’est un droit qui nous a été conféré par les lois de la république et nous ne devons pas renoncer à cela, puisque vous voyez les gens (allusion faite au président Alpha Condé) se bomber le torche du côté de Boké en disant qu’ils maitrisent tout dans ce pays, bien qu’ils savent que les droits de nombreux guinéens sont confisqués. Monsieur le président, nous avons des détenus politiques qui appartiennent à la plus grande hiérarchie du parti. Nous avons aussi des militants qui sont emprisonnés. Monsieur le président, vous savez que vous-mêmes, depuis quelques mois, vous n’êtes permis de sortir du pays. Vous savez que le siège et le quartier général du parti sont fermés illégalement. Les jeunes du parti, à tous les niveaux, souhaitent la reprise des manifestations politiques », a déclaré Mohamed Bakary Keïta.

Pour le président du comité national des jeunes de l’UFDG, le pouvoir croit avoir gagné « une tranquillité d’esprit » avec l’intimidation, l’emprisonnement et la confiscation des libertés des cadres et militants de l’UFDG. Mais, il assure que le locataire du palais Sékhoutouréyah et tous ceux qui le soutiennent dans cette entreprise maléfique seront surpris de la force et la grandeur de l’UFDG lors d’une prochaine manifestation de rue.

« Le peuple de Guinée ne compte que sur l’UFDG que les usurpateurs du pouvoir peuvent se permettre de se moquer en disant : quiconque désormais parle ou quiconque s’agite va se retrouver du côté de Coronthie (allusion faite à la maison Centrale de Conakry). Ils pensent alors qu’ils nous neutralisent ou qu’ils nous maitrisent et que nous avons peur de Coronthie. Nous voulons recommencer les manifestations politiques et voir si tous les militants de l’UFDG vont se retrouver du côté de Coronthie. Ils (le pouvoir d’Alpha Condé) pensent pouvoir se donner une tranquillité d’esprit en nous confisquant nos libertés, mais on peut leur garantir qu’ils n’auront jamais une tranquillité d’esprit parce qu’ils sont injustes. Et, quand vous êtes injustes, vous ne pouvez pas dormir. Quand vous êtes injustes, vous pensez que vous gérez alors qu’en réalité vous ne gérez rien. Vous pensez maitriser la situation, mais vous simplement que vous avez le soutien de ceux qui sont porteurs des armes, sinon vous ne valez rien. Monsieur le président, nous voulons la reprise des manifestations politiques. Telle est la volonté des jeunes de l’Axe, de Matoto, de Ratoma, de Kaloum, de Dixinn, de Dubréka, etc. Donc, en leur au nom nous demandons la reprise des manifestations de rue. Nous voulons que les usurpateurs du pouvoir sachent que nous ne sommes pas maitrisables. S’il y a un cas d’injustice dans ce pays, si un droit d’un citoyen est confisqué, nous allons nous lever et nous battre. C’est cela notre vocation. Les jeunes militants qui sont le fer de lance du parti me demandent de vous dire qu’il faut bien qu’une date soit choisie le plus tôt que possible… Il y a une nécessité pour recommence nos manifestations, puisque rien ne bouge monsieur le président. Nous sommes convaincus que c’est ça la solution désormais », a martelé Mohamed Bakary Keïta.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

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