Mafanco : le parquet demande la relaxe de Seydouba Sacko et Ismaël Condé

Seydouba Sacko, maire de la commune de Matam
Seydouba Sacko, élu de l’UFR, maire de la commune de Matam

Le procès de Seydouba Sacko et Ismaël Condé, respectivement maire et premier vice maire de Matam (l’une des cinq communes de Conakry) s’est poursuivi ce lundi, 28 juin 2021, au tribunal de première instance de Mafanco. Le parquet a requis la relaxe des deux prévenus pour délits non constitués à leur encontre, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était sur place.

Après l’audition de Seydouba Sacko et Ismaël Condé la semaine dernière, c’était au tour de la partie civile de passer devant le tribunal correctionnel de Mafanco ce lundi, 28 juin 2021. Sékou Kaba, coordinateur de la PME de ramassage d’ordures « Étoile Émergente de Guinée » a expliqué pourquoi il a porté plainte contre le maire et le premier vice maire de la commune de Matam pour « escroquerie, complicité, entrave à la liberté d’accès et à l’égalité des candidats dans les marchés, les concessions et d’égalité de service public ».

Ismaël Condé, premier Vice-Maire de Matam et membre du Bureau Exécutif de l’UFDG

Il a indiqué que sa PME a signé un contrat d’assainissement avec la mairie de Matam que les deux premiers responsables de cette commune n’ont pas respecté. Selon lui, ses employés ont travaillé pendant deux mois et 19 jours sans être payés, parce que le maire et son adjoint, respectivement membres de l’UFR et de l’UFDG (les deux plus grands partis d’opposition du pays) n’ont pas honoré le contrat. La partie civile réclame donc la condamnation des prévenus au paiement de 117 millions de francs à titre principal et 50 millions de francs comme dommages et intérêts au profit de la PME.

Mais la procureure, elle, estime qu’il n’y a pas de preuves prouvant la culpabilité de Seydouba Sacko et d’Ismaël Condé. C’est pourquoi, Joséphine Loly Teinguiano a demandé au tribunal de les renvoyer des fins de la poursuite pour délits non constitués. En ce qui concerne les prétentions de la partie civile, la représentante du ministère public a dit s’en remettre à la sagesse du tribunal. De leur côté, les avocats du maire et premier vice maire de Matam ont plaidé la relaxe pure et simple de leurs clients, non coupables selon eux, des faits mis à leur charge.

Après avoir écouté toutes les parties au procès, le tribunal a renvoyé le dossier au 8 juillet 2021 pour rendre sa décision.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

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