Dansa Kourouma : « l’Assemblée nationale doit se réconcilier avec les citoyens »

Dr Dansa Kourouma, président du Conseil National des Organisations de la Société Civile de Guinée (CNOSCG)

Le président du Conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSCG) a pris part à la cérémonie de clôture de la première session ordinaire de la neuvième législature, organisée ce lundi 5 juillet 2021 à l’Assemblée nationale. Et au sortir de la rencontre, Dr Dansa Kourouma, interrogé par un journaliste de Guineematin.com, s’est prononcé sur le bilan de ces neuf de travaux des députés guinéens. L’activiste de la société civile salue des avancées majeures sur le plan interne, mais trouve que le parlement doit redorer son image auprès des citoyens.

Dr Dansa Kourouma, président du Conseil National des Organisations de la Société Civile de Guinée (CNOSCG)

« En toute honnêteté, j’ai senti une grande satisfaction au niveau des députés. Et je pense que cela montre à suffisance que le bilan interne de l’Assemblée nationale est plutôt positif. Parce que l’image de l’Assemblée nationale a changé à l’interne. Sur le plan institutionnel, l’Assemblée a fait des avancées importantes. Il y a quand même de la respectabilité que nous ressentons dans le travail de l’Assemblée. C’est un défi interne.

Mais au niveau externe, l’Assemblée doit se réconcilier avec les citoyens. Parce qu’en réalité, un représentant du peuple, il doit être capable de développer les mécanismes qu’il faut pour bien communier avec les citoyens, pour bien prendre en compte les préoccupations de ceux qui l’ont mandaté et de les traduire en réformes ou en interrogations ou en propositions au gouvernement. Donc cette partie de l’image externe de l’Assemblée doit être reconstruite », a-t-il déclaré.

Dans cette même logique, le président du CNOSCG souhaite que l’Assemblée nationale s’active davantage dans le contrôle de l’action gouvernementale. Une tâche qui, selon lui, n’est pas suffisamment exécutée à l’heure actuelle. « Il y a très peu de rapports de contrôle entre l’Assemblée nationale et le gouvernement pour des raisons que nous ne connaissons pas.

Normalement, les problèmes des droits de l’homme en Guinée, le respect des principes démocratiques, la transparence dans la gestion budgétaire, la lutte contre la corruption, sont des défis qui interpellent l’Assemblée à pouvoir questionner le gouvernement pour que les vrais problèmes de la société soient pris en compte par le gouvernement. Donc nous attendons lors de la session prochaine beaucoup d’enquêtes parlementaires, surtout sur les questions de détournements, les questions de violations des droits de l’homme, les transgressions des règles démocratiques », a dit Dr Dansa Kourouma.

Mohamed Guéasso DORE pour Guineematin.com

Tel: +224 622 07 93 59

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