Hon. Siddigui Diallo : « aujourd’hui, nous sommes affranchis de toute honte internationale »

Honorable Boubacar Sidiki Diallo, 2ème vice président de la commission loi
Honorable Boubacar Sidiki Diallo, 2ème vice président de la commission loi

Comme annoncé précédemment l’Assemblée nationale guinéenne a clôturé ce lundi, 5 juillet 2021, la première session ordinaire de la neuvième législature. Et cette occasion a été mise à profit pour le faire le bilan de cette session unique qui a duré neuf mois et qui a permis aux députés de voter de nombreux textes de lois. Un bilan jugé hautement satisfaisant par l’honorable Boubacar Siddigui Diallo, deuxième vice-président de la commission des lois du parlement, interrogé par un journaliste de Guineematin.com au sortir de la cérémonie de clôture.

« Je suis très satisfait du travail effectué. D’abord, sur la façon de faire le travail, l’institution a des procédures qui ont été respectées, à savoir : les méthodes par lesquelles il faut introduire les lois ou initier les lois, la façon par laquelle les lois sont discutées et débattues dans les commissions, à l’inter commission, en plénitude et le contenu du discours. Une fois que la loi est mise au débat, les députés oublient leur provenance politique pour se focaliser sur le contenu de la loi. Ensuite, j’ai été particulièrement marqué par l’exigence du président de l’Assemblée nationale faite au gouvernement de respecter les procédures constitutionnelles, à savoir l’obligation d’être devant les députés pour défendre l’ensemble de leurs travaux.

Ça, c’est une pratique qui est extrêmement importante. On est vers le vote de la loi de règlement, ce qui n’a jamais été fait lors des anciennes législatures. C’est-à-dire, lorsque vous avez confié la responsabilité au gouvernement de disposer de l’ensemble des biens de l’État, après avoir clôturé l’exercice, le gouvernement doit revenir pour expliquer comment ces biens ont été utilisés. Les lois ont été également élaborées, votées et adoptées, qui impactent directement les populations, tels que la loi de protection des albinos, le document de gestion de nos associations sociales, communautaires et régionales qui prennent une allure de telle sorte à troubler l’ordre social et tant d’autres lois.

Donc aujourd’hui je pense que la session s’est bien passée. Nous avons posé la pierre de la nouvelle maison de l’Assemblée nationale à Koloma, nous avons redonné du plaisir aux députés de travailler dans un environnement sain et sécurisé. Ensuite, on a eu des outils informatiques de dernière génération pour bien faire notre travail. Aujourd’hui, nous sommes affranchis de toute honte internationale, parce qu’on a payé toutes nos cotisations. Donc tous nos engagements à l’international ont été respectés », se félicite le président du parti UMP.

Toutefois, ce député soulève un problème constaté au cours de cette session. Il souhaite que celui-ci soit corrigé pour permettre à la représentation nationale de jouer pleinement son rôle. « Ce qu’il faut regretter pendant cette session, c’est le problème de temps. L’exécutif nous a envahis avec des textes. Lors des sessions plénières, on n’a pas eu suffisamment de temps pour débattre de long en large tous ces textes, alors que les gens étaient beaucoup armés.

On ne peut pas travailler dès fois jusqu’à des heures indues et le matin revenir pour se mettre à débattre encore pour adopter la loi pour laquelle on a déjà pris tout le temps de travail. Pourtant, pour la beauté de l’Assemblée nationale, il faut des débats contradictoires, ouverts et houleux. La prochaine session, nous espérons qu’il y aura des débats ouverts. Car cette interactivité permettra de retrouver la beauté de l’institution », a dit l’honorable Boubacar Siddigui Diallo. 

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

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