Genre et équité : l’Agence belge de développement accompagne le Ministère de la Santé

Madame Krista VERSTRAELEN, représentante Résidente d’Enabel en Guinée

Le ministère de la Santé a procédé, hier, mercredi 7 juillet 2021, au lancement officiel des activités du service Genre et équité (SGE). La cérémonie a connu la présence de plusieurs cadres du département, des responsables d’autres ministères, des Partenaires Techniques et Financiers ainsi que de la société civile. Elle vise à faire connaître ce service par les acteurs nationaux et internationaux, et initier la prise en compte du genre et de l’équité dans les interventions de toutes les directions du ministère de la santé.

Médecin Colonel Rémy Lamah, ministre de la santé

L’activité a été rendue possible grâce au soutien de l’Agence belge de développement, Enabel, dans le cadre de son projet ‘’Elle décide’’, financé par le Royaume de Belgique. La création d’un service Genre et Équité au sein du Ministère de la Santé répond au besoin de lutte contre les inégalités des sexes et promouvoir l’égalité femmes hommes. « La mise en place de ce service dans mon département permettra d’œuvrer à la formation et l’intégration systématique du genre dans les programmes de santé. Le but recherché est de repositionner résolument les femmes dans le développement sur les plans politique, économique et social du pays », a indiqué le ministre de la santé, médecin Colonel Rémy LAMAH, qui a présidé cette cérémonie.

Remerciant Enabel pour avoir financé cette initiative, le Ministre a souligné qu’elle contribuera à « faciliter l’avancée des questions relatives au genre ». Il a ensuite rappelé que la Guinée « adhère également à l’idée que l’approche genre constitue le meilleur moyen pour parvenir à un développement inclusif et durable », avant de formuler le souhait que cette approche du genre soit effectivement « un outil de développement, de programmation et de planification afin de réduire de manière drastique les disparités entre les hommes et les femmes ». 

Madame Krista VERSTRAELEN, représentante Résidente d’Enabel en Guinée

La Représentante Résidente d’Enabel en Guinée, Mme Krista VERSTRAELEN, a pour sa part, indiqué : « le Service Genre et équité est un acquis. Il lui appartient de montrer la voie, de contribuer à accélérer le changement, avec une vision claire, des objectifs réalistes et des indicateurs chiffrés. Nombreux sont les chantiers auxquels il faudra s’attaquer. Je pense notamment à la promotion de bonnes pratiques genre au sein du Ministère. Je pense à la justice dans la rémunération. Je pense à la levée des freins à la poursuite des vocations et des carrières pour les femmes. Je pense aussi à la formation, cela reste un levier essentiel pour avancer. En tant que partenaire, Enabel accompagnera toutes les initiatives dans ce sens ».

Madame Ramatoulaye Camra, Cheffe de Cabinet du ministère des Droits et de l’Autonomisation des femmes

Représentant la ministre des Droits et de l’Autonomisation des femmes, Mme Ramatouye CAMARA, cheffe de cabinet du département, a d’abord invité les autres départements ministériels à « emboîter le pas » au Ministère de la Santé. Poursuivant, elle a indiqué : « pour nous, c’est une avancée. Avoir un tel service au sein du ministère va permettre la promotion de l’égalité entre hommes et femmes. C’est-à-dire que les droits des femmes seront mieux pris en compte. Nous félicitons le ministre d’avoir entamé cette démarche et d’avoir organisé cette rencontre en vue de présenter ce service à tous les acteurs nationaux et internationaux, afin de lui permettre d’être efficace et d’atteindre les objectifs fixés. Nous sommes satisfaits et nous nous réjouissons ».

À noter que le soutien au service Genre et équité s’inscrit dans la continuité d’autres actions qu’Enabel a engagées avec le Ministère de la Santé, à savoir : Les formations, équipements et sensibilisations dans le cadre de la riposte à la COVID-19Le renforcement des soins obstétricaux et néonataux d’urgence. La formation des prestataires de soins sur la prise en charge des violences basées sur le genre conformément aux directives de l’OMS et avec une approche centrée sur les droits humains. La formation et les expériences pilotes sur la recherche action avec les directions régionales et préfectorales de la santé. Le financement basé sur les résultats en vue d’améliorer la qualité des soins mais aussi une prise en charge gratuite des violences basées sur le genre dans les centres de santé. 

Malick Diakité pour Guineematin.com

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