Dans le cadre du bras de fer engagé entre la Direction générale de la Loterie nationale de Guinée (LONAGUI) et la société de jeu Guinée Games, depuis que la première a annoncé la décision de non-reconduction du contrat de convention dont bénéficiait la seconde, une histoire de 6 milliards de francs guinéens versés par Guinée Games à la LONAGUI s’est invitée dans le débat ces derniers jours. Du côté des partisans de la société de jeu, on se demande en effet comment les responsables de la Guinéenne de la loterie ont accepté le paiement de ce montant, alors qu’on savait que la convention ne serait pas renouvelée ? Mais il est évident que ceux qui évoquent ce sujet soit ne savent pas de quoi ils parlent ou décident délibérément de divertir l’opinion.
En effet, à propos des 6 milliards de francs guinéens perçus par la LONAGUI de Guinée Games, il y a deux précisions de taille que l’on cache manifestement à l’opinion. D’abord, le fait que le montant en question relève des droits de licence et non des redevances comme on a pu l’entendre ces derniers jours. Quant à savoir si la LONAGUI a eu raison de le percevoir alors qu’elle savait qu’elle ne renouvèlerait pas la concession, il importe de savoir que les droits de licence sont payés annuellement, indépendamment du temps d’activité de la société bénéficiaire de la licence. Qu’il s’agisse d’un mois ou de 12 mois, le droit de licence est dû.
Ensuite, en réalité, ce ne sont pas 6 milliards comme cela été dit. Ce sont plutôt 8 milliards 600 millions de francs guinéens qui équivalent aux licences de 8 segments de jeu. Des segments dont certains n’étaient d’ailleurs pas déclarés par Guinée Games.
De même, par rapport à certains chiffres totalement surréalistes qu’on a entendus ces dernières semaines au sujet des emplois que créerait GUINEE Games. 50 000 emplois directs, 160 000 autres indirects, dit-on. Ils ont été aussi facilement que brillamment démontés récemment par Monsieur Khaly Bangoura, Directeur technique à la LONAGUI. Intervenant sur Espace FM dans le numéro des GG du vendredi 2 juillet 2021, il avait commencé par relever l’incohérence à laquelle ces chiffres astronomiques donnaient lieu. « Avec 50 000 emplois directs, en termes de cotisations sociales à la CNSS, cela peut aller jusqu’à 2 milliards 250 millions de francs guinéens par mois, soit 27 milliards par an », avait-il tout d’abord noté. Ensuite, se prévalant d’informations dont dispose la LONAGUI, elle-même, il avait expliqué qu’en réalité, « ils ont 300 employés directs (ayant des contrats à durée indéterminée), plus les revendeurs qui sont en fait des prestataires, ils en ont 4000 à 4500. Donc, en termes d’emplois directs et indirects réunis, ils ont près de 5000 ».
Par le service de Communication