
Le tribunal de première instance de Faranah a rendu ce mercredi, 14 juillet 2021, sa décision dans le dossier des violences post-électorales de 2018, à Maréla, dans la préfecture de Faranah. La juridiction a condamné 8 prévenus (des militants des deux plus grandes formations politiques du pays) et a renvoyé les 10 autres des fins de poursuite, a appris Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Ils étaient prévenus dans cette affaire, accusés d’être responsables des violences survenues à Maréla, une sous-préfecture de Faranah, au lendemain des élections communales et communautaires du 4 février 2018. Mais seulement 10 (tous non détenus) ont comparu devant le tribunal de première instance de Faranah pour répondre des faits de « destruction d’édifices privés, coups et blessures volontaires, menaces, violences et voie de fait » pour lesquels ils sont poursuivis. Des accusations qu’ils ont tous rejetées, assurant n’avoir joué aucun rôle dans ces violences post-électorales.
Et à l’issue du procès, ces 10 prévenus ayant comparu ont tous été déclarés non coupables des faits mis à leur charge. Le tribunal a relaxé 7 d’entre eux « au bénéfice du doute » et renvoyé les 3 autres des fins de poursuite pour « délit non constitué », en application de l’article 544 du code de procédure pénale. Par contre, les 8 prévenus qui sont en fuite ont été retenus coupables de « destruction d’édifices privés ». La juridiction les a condamnés à 5 ans d’emprisonnement ferme et au paiement de 50 millions de francs guinéens chacun. Ils doivent également payer solidairement un montant de 114 millions de francs à titre de dommages et intérêts aux 8 plaignants dans cette affaire.

Joint au téléphone par Guineematin.com peu après le prononcé du verdict, l’avocat de la défense s’est dit satisfait de cette décision. « Je suis satisfait de la décision et je n’entends pas relever appel contre cette décision. Ceux qui ont été condamnés à une peine de prison sont des gens qui ne se sont jamais présentés aux audiences. C’est pourquoi ils ont été condamnés à 5 ans d’emprisonnement et à une amende de 50 millions de francs guinéens chacun. Dans ce groupe, deux sont des militants de l’UFDG (le principal parti d’opposition du pays) et les autres du RPG Arc-en-ciel (le parti au pouvoir) », a dit Me Abdoulaye Keïta.
Alpha Assia Baldé et Mamadouba Bangoura pour Guineematin.com
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