Me Béa implore la grâce du président Alpha Condé : « Je vous prie d’accorder votre pardon au commandant AOB et Jean Guilavogui »

Me Salifou Béavogui
Me Salifou Béavogui

C’est un avocat visiblement très peiné de la situation de ses clients (Jean Guilavogui et Commandant Alpha Oumar Boffa Diallo) qui vient de se tourner vers le président de la république pour solliciter humblement une grâce ces prisonniers détenus depuis 2011 à la maison centrale de Conakry dans le cadre de la fameuse attaque du domicile du chef de l’Etat Alpha Condé. Dans un entretien accordé à Guineematin.com ce jeudi, 15 juillet 2021, Me Salifou Béavogui (avocat des causes difficiles) a laissé entendre que tous les accusés (près d’une centaine de personnes) dans ce dossier ont été libéré, excepté Jean Guilavogui et le Commandant AOB. Et pourtant, aucune condamnation ne pèse encore contre eux. Et, ces derniers temps, Alpha Oumar Boffa Diallo, cet officier militaire de l’armée guinéenne, est très malade. Il souffre de « saignement de la bouche aux narines ».

Me Saliou Béavogui implore le président Alpha Condé de pardonner et d’affranchir ce prisonnier malade et son compagnon d’infortune pour leur permettre de réapprendre à vivre et d’être aux côtés de leurs familles.

« Il (AOB) a fait 10 ans de détention provisoire. La décision qui avait été prise contre lui en août 2012 a été annulée. Au jour d’aujourd’hui, il n’y a aucune condamnation contre lui. C’est un accusé qui est en attente de procès devant le tribunal de première instance de Conakry 2. En attendant l’ouverture de ce procès, il est judicieux qu’il soit remis en liberté. A défaut, je profite de votre micro pour une fois de plus solliciter humblement, respectueusement, à monsieur le Président de la République d’accepter d’accorder son pardon au commandant AOB et monsieur Jean Guilavogui. C’est un dossier que nous avons défendu. Il y avait près d’une centaine de mise en cause dans ce dossier. Aujourd’hui tous sont libérés sauf le commandant AOB et Jean Guilavogui. Madame Fatou Badiar Diallo que nous avons défendu, qui était dans le même dossier que le commandant AOB, a bénéficié de la grâce présidentielle. Donc, il n’y a pas de raison que le commandant n’en bénéficie pas sur le plan strictement juridique. Je demande humblement à monsieur le Président de la République d’accepter d’accorder son pardon à notre client pour qu’enfin il puisse être libéré et qu’il se traite, car il est malade. Il souffre de saignement de la bouche aux narines. Donc, c’est extrêmement grave et dangereux », a indiqué Me Béa avec un ton plein d’humilité.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 620 58 95 27 / 664 41 32 27

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