Des enseignants interpellent le gouvernement : « donnez-nous nos primes d’incitation »

Thierno Mamadou Tairé Baldé, Porte parole des enseignants
Thierno Mamadou Tairé Baldé, Porte parole des enseignants

Ils sont 1 500 professeurs chargés de cours à n’avoir pas reçu jusque-là un seul centime des primes d’incitation que le gouvernement donne aux enseignants en situation de classe depuis plus d’un an et demi. Une situation complètement incompréhensible pour les concernés, qui appellent les autorités à les rétablir dans leurs droits. Leur porte-parole s’est entretenu avec un journaliste de Guineematin.com ce jeudi, 5 août 2021.

« Ils ont commencé à payer les primes d’incitation depuis le mois de janvier 2020. Mais il se trouve que nous, les 1500 enseignants, ils nous ont omis dans la répartition de ces primes. Donc, jusqu’à présent, on n’a reçu aucun franc. Même après que la prime a été reversée sur le bulletin de salaire, nous n’arrivons toujours pas à l’avoir. Et nous ne savons pas pourquoi nous ne recevons pas cet argent qui est un droit pour nous, parce que nous sommes des enseignants en situation de classe, comme tous les autres qui bénéficient de cette prime », a déclaré Thierno Mamadou Taïré Baldé, le porte-parole du collectif des enseignants omis, précisant que l’Etat leur droit plusieurs millions de francs aujourd’hui.

« Nous qui sommes à Conakry, l’Etat nous doit jusqu’à 8 700 000 francs guinéens pour une période d’un an et 7 mois, en raison de 450 000 francs par mois. Quant à ceux de l’intérieur du pays, ça varie entre 15 et 17 millions de francs guinéens. Nous avons mené plusieurs démarches, mais aucun résultat. On s’est même entretenu avec le ministre de l’Education nationale, le Pr Bano Barry, qui a promis de régler notre situation. Nous voilà maintenant à la fin de l’année et nous n’avons toujours rien reçu », a-t-il déploré.

Au nom de ses pairs, l’enseignant interpelle encore une fois les autorités guinéennes sur cette situation. « Aujourd’hui, ce que nous disons au gouvernement, c’est de tout faire pour nous donner nos primes. Car c’est un droit pour nous. Nous demandons aux ministères en charge de la fonction publique, du budget, de l’économie et des finances et de l’éducation, de nous aider à régler cette situation. Au cas contraire, nous allons passer par tous les moyens légaux pour nous faire entendre », a laissé entendre Thierno Mamadou Taïré Baldé.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 620589527/664413227

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