Cellou Baldé à Labé : « à l’issue d’un procès juste et équitable, nous serons lavés de tout soupçon »

Au lendemain de son arrivée à Labé, Mamadou Cellou Baldé, responsable des fédérations de l’UFDG de l’intérieur, a accordé un entretien à un groupe de journalistes, dont le correspondant local de Guineematin.com, ce mardi 10 août 2021. L’opposant a décliné l’objectif de sa visite dans sa ville natale, avant de se prononcer sur la procédure judiciaire le concernant.

Situé à Dar es-Salam, un secteur du quartier Doghol, dans la commune urbaine de Labé, le domicile de Mamadou Cellou Baldé ne désemplit pas depuis hier. Parents, amis et admirateurs continuent d’arriver sur les lieux pour saluer l’ancien député uninominal de Labé, qui revient chez lui après avoir passé en détention à la maison centrale de Conakry. L’opposant a demandé et obtenu l’autorisation de la direction nationale de l’administration pénitentiaire de se rendre à Labé pour une visite d’une vingtaine de jours (jusqu’à la fin du mois d’août). Une visite qui, selon lui, est purement sociale.

« L’objectif premier, c’était de venir retrouver ma famille, retrouver ma maman qui est aujourd’hui veuve, retrouver mes frères et sœurs, également me recueillir sur la tombe de mon père. C’est principalement l’objectif de ma venue ici à Labé. Et depuis mon arrivée, l’émotion est grande, quand on sait les liens entre mon papa qui est décédé pendant que j’étais en détention et moi, mais aussi les liens avec ma famille et avec la population de Labé. C’est vraiment de la fraternité entre ces populations et moi.

Nous étions même obligés de passer une communication à la radio pour faire respecter les contraintes de la liberté conditionnelle, pour ne pas qu’il y ait un déferlement humain de Pita jusqu’à Labé pour m’accueillir et me ramener à la maison. Donc, en tant que légaliste, nous avons voulu respecter les contraintes auxquelles nous avons souscrit dans le cadre de la liberté conditionnelle. Également, nous sommes en période d’état d’urgence sanitaire lié à la pandémie de Covid-19 », a déclaré l’opposant.

Tout en regrettant le renvoi d’Abdoulaye Bah en prison, l’ancien député uninominal de Labé souhaite que tous les autres détenus politiques qui sont à la maison centrale de Conakry puissent bénéficier d’une liberté conditionnelle en attendant la tenue de leur procès. Un procès qu’il appelle de tous ses vœux, car convaincu que lui et ses collègues ne sont pas coupables des faits mis à leur charge. « Nous sommes à l’attente du procès, nous souhaitons vivement ce procès pour que nous puissions être totalement blanchis dans cette affaire, parce que nous ne nous reprochons de rien absolument par rapport aux chefs d’inculpation qui ont été mis à notre charge.

D’après eux, ce sont des délits d’opinion ; et pour un homme politique, c’est la bouche et la plume. Donc, nous ne fuyons pas le procès. Si nous sommes partis nous présenter le 12 novembre 2020 à la DPJ, c’est parce que nous sommes des citoyens guinéens. Même s’il y a des reproches à faire à la justice guinéenne, mais c’est à cette justice-là que nous faisons confiance pour le moment et nous faisons face à elle, parce que nous sommes des guinéens, nous sommes des justiciables. Et nous sommes convaincus qu’à l’issue d’un procès juste et équitable, nous serons lavés de tout soupçon », a laissé entendre Mamadou Cellou Baldé.

De Labé, Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com

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