Doko (Siguiri) : un journaliste échappe à un lynchage

Les faits se sont produits dans la journée d’hier, vendredi 13 août 2021, dans le district de Doko-centre (dans la sous-préfecture de Doko, dans la préfecture de Siguiri). Django Dansoko, journaliste reporter à ‘’Futur Média’’ (une radio privée basé à Tombökö, un autre district de Doko) était allé à Donko-centre pour vérifier des informations faisant état de l’exploitation de l’or par des moyens dangereux et interdits par les autorités.

Malheureusement, sa présence sur les lieux a mis les orpailleurs en rogne. Car, après son constat sur le terrain, une foule de mineurs s’est mise à sa trousse. Elle l’a poursuivi jusqu’à la station service de Tatakourou avec l’intention de le lyncher. Il a fallu l’intervenant du gérant de cette station pour que notre confrère ait la vie sauve, a appris un des correspondants de Guineematin.com dans la région de Kankan.

C’est avec stupeur Djanko Dansako raconte sa mésaventure à Doko. Car, son investigation a failli lui coûter la vie. « Ce sont des citoyens qui m’ont appelé de Doko-Centre pour dire que des gens creusent des puits à la recherche de l’or. Pourtant, les autorités ont interdit cette pratique. Alors, moi je suis parti voir sur le terrain pour ne pas dire n’importe quoi à l’antenne. Lorsque j’ai fini de faire mon constat, j’ai continué sur Tatakourou. Mais, je ne savais pas qu’ils étaient derrière moi. C’est quand je suis arrivé dans une station pour me procurer du carburant que j’ai vu un nombre important de personnes derrière moi. Elles ont encerclées la station et ont dit que dès que je sors ma tête ils vont me tuer. Ils disent que Doko est interdit aux journalistes et aux autorités locales. Ils m’ont insulté père et mère », a-t-il expliqué.

A en croire notre confrère, il a fallu l’intervention du gérant de la station service de Tatakourou pour qu’il ait la vie sauve. Car, les orpailleurs étaient déterminés à lui ôter la vie.

Django Dansoko, journaliste

« N’eut été l’intervention du gérant de la station, ils allaient me tuer. C’est lui qui leur a dit qu’ils ne sont plus à Doko, mais à Tatakourou. Et, qu’ils ne peuvent pas quitter Doko pour venir semer la pagaille à Tatakourou. Il a menacé d’appeler les forces de sécurité. C’est ainsi qu’ils ont rebroussé chemin. Mais en partant, ils ont dit que le jour où ils me verront à Doko-centre ils vont me tuer. Quelques heures après leur départ, je suis sorti et je suis allé dans le district Kolita où j’ai passé la nuit. Je ne retournerai plus là-bas », a dit Django Dansoko.

De Kankan, Abdoulaye N’koya Sylla pour Guineematin.com

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