Kankan : campagne d’immatriculation et de ré-immatriculation des engins roulants

La direction générale du DSD-Guinée (Document Sécurisé de Guinée) a lancé mardi dernier, 17 août 2021, les opérations d’immatriculation et de ré-immatriculation des engins roulants à Kankan. Cette opération, en plus de renflouer les caisses de l’Etat, consiste à la numérisation du système d’immatriculation et d’acquisition des documents sécurisés, a appris le correspondant de Guineematin.com à Kankan.

Pour la protection des citoyens et leurs engins, le gouvernement guinéen a lancé les opérations d’immatriculation et de ré-immatriculation des engins roulants depuis le 25 Mai 2021 à Conakry. Mais, à Kankan, c’est mardi passé que ces opérations ont démarré avec un pilotage assuré par la direction du DSD-Guinée (Document Sécurisé de Guinée).

Djemory Doumbouya, directeur général de DSD-Guinée

Selon Djemory Doumbouya, directeur général de DSD-Guinée, ce projet est fait pour la population guinéenne. « C’est un projet qui devrait être appuyé par tout le monde, puisque c’est à l’actif des détenteurs des engins roulants. Le projet consiste à la numérisation du système d’immatriculation et d’acquisition des documents sécurisés, parce que les certificats d’immatriculations que nous délivrons sont des documents sécurisés. Et, ça permet de créer une base de données à travers laquelle nos services de sécurité puissent donner la sécurité nécessaire. Lorsqu’un engin se trouve dans une base de donnée, les recherches deviennent plus faciles lorsqu’il est volé », a expliqué Djemory Dumbouya.

Depuis près de 30 ans, l’Etat guinéen ne dispose pratiquement pas de statistiques fiables du parc automobile national. Et, à en croire Hadja Marie Mansoure, conseillère technique du ministre des Transports, c’est pour remédier à cette situation que le gouvernement s’est engagé dans ce projet d’immatriculation et de ré-immatriculation des engins roulants en Guinée.

Hadja Marie Mansoure, conseillère technique du ministre des transports

« L’Etat s’est engagé dans ce projet d’immatriculation et de ré-immatriculation parce que depuis 1992 pratiquement nous ne connaissons plus le parc roulant en Guinée. Donc, pour le problème de statistiques, aujourd’hui, il faut qu’on sache quel est le parc automobile qui est en circulation. Ensuite, c’est pour sécuriser les cartes grises et les plaques. Parce que parmi les documents administratifs, beaucoup ne sont pas du tout fiables. Et, nous devons donc faire les cartes grises et les plaques justement pour personnaliser les propriétaires des engins roulants. Parce que dans les nouvelles cartes grises et les plaques, surtout sur les plaques,  il y a l’identité du propriétaire, mais aussi le véhicule, votre nom, votre numéro de téléphone et le numéro du véhicule », a précisé Hadja Marie Mansoure.

A noter que juste après la cérémonie de lancement de cette campagne (qui a eu lieu au siège du DSD, dans la cour du bloc administratif préfectoral), plusieurs citoyens ont pris d’assaut les locaux de la représentation locale du DSD-Guinée pour l’immatriculation et la ré-immatriculation de leurs engins. Ils doivent payer entre 400 000 et 3 150 000 francs guinéens, selon le type d’engins qu’ils détiennent.

De Kankan, Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com

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