Mandat d’arrêt contre Koundouno : Jacques Gbonimy dénonce une autre « manipulation de la justice »

Jacques Gbonimy
Jacques Gbonimy, président de l’UPG

Comme annoncé précédemment, depuis le 31 mai dernier, la justice guinéenne a émis un mandat d’arrêt international contre Sékou Koundouno, activiste de la société civile et contre le 3ème mandat du président Alpha Condé à la tête de la Guinée. Mais, c’est seulement ce 25 août 2021, que ce mandat d’arrêt a été rendu public dans le pays. Et, depuis sa publication, des voix ne cessent de se lever au sein de la classe politique et de la société civile pour dénoncer cette parodie de la justice guinéenne.

Dans un entretien accordé à Giuineematin.com ce jeudi 26 août 2021, le président de l’Union pour le Progrès de la Guinée (UPG), Jacques Gbonimy, a laissé entendre que l’Etat devrait plutôt s’occuper des difficiles conditions de vie des guinéens que de continuer à intimider ses opposants qu’il ne peut atteindre.

« Le président Alpha Condé et son gouvernement sont dans la logique d’intimidation. Pendant qu’on parle de dialogue politique et social, on continue à arrêter et à lancer des mandats d’arrêt contre des citoyens. On ne sait pas quel est l’objectif recherché par rapport à ça et quel sera le fondement de ce dialogue si les gens continuent à être menacés. Vous vous souvenez que beaucoup de nos compatriotes sont en prison. Et, pendant qu’on parlait de dialogue, notre ami, Kéamou Bogola Haba, a été arrêté pour des questions que nous ne considérons pas comme des faits qui peuvent contribuer à faire arrêter quelqu’un. Parce qu’on parle de menace à l’intérêt national. Ces questions peuvent, peut-être, nous aider à surmonter les difficultés actuelles de l’Etat ; mais, l’augmentation du prix du carburant, des tarifs au niveau de la téléphonie et sur le marché sont des réalités que nous vivons aujourd’hui et qui doivent plutôt préoccuper le gouvernement que de continuer à arrêter les gens. Ce mandat d’arrêt pour moi ne servira à rien, parce que c’est une simple manipulation de la justice par le pouvoir en place. Ça n’a aucun sens pour moi parce qu’ils ne pourront pas arrêter Sékou Koundouno pour les faits qu’on lui reproche et je ne vois pas la communauté internationale s’engager dans un mandat d’arrêt de ce genre », a martelé Jacques Gbonimy.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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