Les journalistes autorisés à circuler aux heures du couvre-feu : « c’est un acquis fondamental »

C’est l’une des décisions qui résultent de la rencontre entre le colonel Mamady Doumbouya et les organisations professionnelles de médias ce lundi, 20 septembre 2021. Avant même de lever la séance, le président du comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD) a donné l’autorisation aux journalistes détenteurs de la carte de presse professionnelle de pouvoir circuler aux heures du couvre-feu. C’était l’une des doléances présentées par les représentants du monde médiatique guinéen à cette rencontre. Et cette décision est saluée comme étant un « acquis fondamental » par Alpha Abdoulaye Diallo, le président de l’association guinéenne des éditeurs de la presse indépendante (AGEPI).

Alpha Abdoulaye Diallo, président de l’AGEPI

« Nous avons tout mentionné dans le mémorandum qui a été remis au secrétaire général du ministère de l’information et de la communication. Nous avons insisté sur la préservation des acquis de la presse et nous avons également insisté sur le fait qu’en cette période de pandémie, il fallait permettre aux journalistes de pouvoir continuer le travail parce qu’avec les mesures de confinement, vous savez que les journalistes ne peuvent pas travailler au-delà de 22h. Donc, cette demande-là a été acceptée. Il a été décidé désormais que tous les journalistes détenteurs de la carte de presse professionnelle puissent circuler librement. Ensuite, il y a eu des doléances comme l’octroi d’une maison de la presse, la sécurité des journalistes.

Pour éviter les erreurs du passé, nous avons demandé à ce que les militaires n’investissent plus les rédactions. Cette doléance aussi est passée et ainsi de suite. Donc, cette concertation permettait à la presse nationale de faire la présentation de ses constats, de faire des plaidoyers mais aussi de présenter ses attentes, et c’est ce que nous avons réussi. Déjà sur le champ, il a été décidé que les journalistes détenteurs de la carte de presse puissent circuler librement à toutes les heures de la journée et de la nuit. C’est déjà un progrès, un acquis fondamental. Parce que si vous êtes journaliste, vous travaillez et que vous pouvez circuler librement malgré le couvre-feu qui commence à 22h, c’est déjà un acquis et ça c’est sur le champ.

Ensuite, pour ce qui concerne la transition, comme vous le savez, les médias en général sont des baromètres de la démocratie et qui parle de démocratie, parle de transition réussie. Pour que la transition réussisse, il faut que les médias puissent travailler librement et c’est ce que nous avons réussi. Il faut aussi doter les médias de moyens. Je pense que ce message-là a été apprécié. Nous sommes confiants parce que la liberté de la presse, elle est déjà un acquis pour la Guinée depuis les années du président Lansana Conté. Donc, c’est cet acquis là qu’il faut préserver, sauvegarder et défendre à tout moment et partout face à toutes les autorités, que ce soit en face des autorités de la transition ou les futures autorités du pays », a déclaré le président de l’AGEPI.

Propos recueillis par Mamadou Yaya Diallo pour Guineematin.com

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