Conakry : une famille attaquée par des hommes armés à Wanindara

Habibatou Sow

Dans la nuit du samedi au dimanche, 26 septembre 2021, une famille a été victime d’attaque armée à Wanindara, dans la commune de Ratoma. Les assaillants, habillés en treillis militaires et armés de fusils et de couteaux, ont dérobé des téléphones et un ordinateur portable des mains de leurs victimes.

Selon les informations confiées à Guineematin.com, c’est aux environs de 4 heures que ces hommes armés ont fait irruption dans le domicile de la famille Sow. Ils étaient au nombre de six ; et, ils se sont servis de leurs armes pour intimider la famille et dérober des biens.

« Le dimanche on avait un baptême. Et, donc, on a commencé les préparatifs le samedi, on a préparé jusqu’à 23 heures, on est rentré se coucher pour se lever tôt le dimanche. A 4 heures (dimanche), on s’est levé pour allumer le feu afin de continuer les préparatifs. Des corps habillés sont entrés dans la concession pour nous demander ce qu’il y a. Je les ai répondu qu’on a un baptême. L’un d’entre eux (les hommes en uniforme) est venu me trouver en train de ventiler le feu, il m’a dit de lui donner mon téléphone. J’ai demandé pourquoi, j’ai protesté. Vu la situation, ma famille qui est témoin de ma résistance à ne pas céder, m’a ordonné de lui donner le téléphone. Un autre d’entre eux (les hommes en uniforme) est entré dans la maison pour prendre 2 téléphones et un ordinateur portable… Puisqu’ils ont vu qu’on n’a pas couru, qu’on n’a pas peur, qu’on ne voulait pas céder, ils nous ont menacés pour pouvoir s’enfuir. C’est en ce moment qu’ils ont fait sortir leurs armes, ils avaient des pistolets et des couteaux. Comme ça, on est rentré à la maison. Quelques minutes après, quand nous sommes ressortis, on ne les a pas vus. Mon mari était sorti pour aller jusqu’au carrefour là-bas pour pouvoir identifier la plaque de leur voiture, mais il n’a pas vu », a expliqué Habibatou Sow, une des victimes de ce vol à main armée.

Quelques minutes après le départ des malfaiteurs armés, la famille victime a appelé le numéro vert (100) que le CNRD (la junte militaire qui dirige actuellement la Guinée) a mis à la disposition des populations pour signaler les attaques armées et les abus des hommes en uniforme. Mais, à en croire Habibatou Sow, cela n’a servi à rien.

« On a appelé le numéro vert que le CNRD a fourni. Après plusieurs tentatives, ils ont décroché, mon beau-frère leur a expliqué comment s’est passé l’acte (le vol armée), mais ça n’a rien servi jusque-là. Alors que pour nous, dès qu’on appelle le numéro, ces derniers allaient nous venir en aide pour récupérer nos biens perdus. Donc, je demande aux autorités de nous aider. Parce que si les forces qui sont censées protéger les citoyens sont celles qui viennent retirer les biens des gens, c’est vraiment dommage. Ici, on ne fait plus la différence entre les corps habillés de l’armée et les bandits », a indiqué Habibatou Sow.

Diarouga Aziz Balde pour Guineematin.com

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