5 choses à savoir sur le Cap-Vert

Le Cap-Vert, qui élit son président dimanche, est un archipel lusophone considéré comme un modèle de démocratie en Afrique, dont l’économie, très axée sur le tourisme, a pâti du coronavirus.

– Archipel volcanique

Pays d’Afrique de l’Ouest d’une superficie de 4.030 km2, le Cap-Vert est un archipel volcanique tropical de dix îles dont neuf habitées dans l’océan Atlantique, à 500 km à l’ouest des côtes sénégalaises. Sa population s’élève à 550.000 habitants.

La ville de Praia, capitale et centre administratif et commercial, est située sur l’île de Santiago, la plus grande île habitée de l’archipel.

Seulement 10% du territoire est constitué de terres arables. 

– Modèle de démocratie

Cette ancienne colonie portugaise est devenue indépendante en juillet 1975, après onze années de « guerre de libération » menée par le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert. 

L’archipel a d’abord connu un régime de parti unique, jusqu’en 1990, avant l’instauration du multipartisme et les premières élections démocratiques.

Le Cap-Vert est doté d’un régime semi-présidentiel dans lequel l’exécutif est dominé par le Premier ministre. Le chef de l’Etat fait davantage office d’arbitre: il désigne le Premier ministre en fonction du résultat des législatives et représente le pays à l’étranger.

L’actuel président Jorge Carlos Fonseca, au pouvoir depuis 2011, ne peut pas se représenter après avoir effectué deux mandats. Les législatives ont été remportées en avril par le Mouvement pour la démocratie (MpD, centre droit). 

Le Cap-Vert est classé 2e selon l’indice de bonne gouvernance en Afrique de la fondation Mo Ibrahim.  

– Le tourisme plombé par le coronavirus

Reputé pour ses eaux turquoise, son sable blanc et ses montagnes d’origine volcanique, le Cap-Vert est très dépendant du tourisme qui représentait 25% de son PIB avant la pandémie de coronavirus.

En 2019, l’archipel avait ainsi accueilli près de 800.000 touristes, dont 80.000 sur l’île de Santiago.

Après des années de croissance (5,7% en 2019 et 4,5% en 2018), le pays a accusé en 2020 une récession historique de 14,8%. La majorité des hôtels a fermé et les touristes ont disparu. Beaucoup de Cap-Verdiens ont perdu leur travail.

Le pays, sujet à des sécheresses à répétition, importe 90% de ce qu’il consomme.

L’envoi d’argent depuis l’étranger par la diaspora capverdienne (supérieure en nombre à la population résidant dans le pays) représentait en 2020 plus de 14% du PIB (Banque mondiale).

– Route de la drogue

Le Cap-Vert fait partie des pays ouest-africains utilisés par les trafiquants comme points de transit de la drogue en provenance d’Amérique du Sud destinée à l’Europe, notamment pour la cocaïne. 

En 2019, les saisies de cocaïne au Cap-vert ont dépassé 11 tonnes, selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime.

 – « Diva aux pieds nus » et patrimoine mondial

La chanteuse Cesaria Evora, surnomée « la diva aux pieds nus » car elle n’hésitait pas à se produire sur scène sans chaussures, a fait connaître au monde entier la morna, la musique du Cap-Vert.

L’interprète de « Sodade » et « Miss Perfumado » est décédée en 2011. L’aéroport international de son île natale, Sao Vicente, porte son nom. 

Le site historique de Cidade Velha (île de Santiago), première ville coloniale construite par les Européens sous les tropiques et ancienne cité stratégique sur la route de l’esclavage, est classée au patrimoine mondial de l’Unesco.

AFP

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