Siguiri : des jeunes en tenue militaire et armés soutirent l’argent des orpailleurs

éboulement, exploitation, mine

L’acte s’est passé dans la nuit d’hier, jeudi 14 octobre 2021, dans la mine d’or de ‘’Fididö’’, dans la sous-préfecture de Kintinian, préfecture de Siguiri. Et, ce sont deux jeunes, habillés en treillis militaire et armés de pistolets, qui y ont effectué une descente pour intimider les orpailleurs et leur soutirer de l’argent. Ils n’avaient aucun ordre de mission ; mais, avec des menaces, ils sont parvenus à retirer de l’argent des mains des occupants de la mine.

Selon les informations confiées à Guineematin.com, c’est peu avant 22 heures que ces jeunes armés sont arrivés dans la mine de ‘’Fididö’’ pour réclamer des taxes aux orpailleurs. Ces derniers ont voulu résister ; mais, face aux menaces de pistolets braqués sur eux, ils ont cédé et ont donné de l’argent aux agresseurs.

« Il  était presque 22 heures, deux jeunes, tous habillés en tenue militaire et armés de pistolets, sont venus nous réclamer des taxes. Ce qui est bizarre. Car, les taxes sont réclamées d’habitude pendant la journée. Mais, la nuit, c’est la première fois. Ils effrayaient les gens avec de leurs armes. Je leur ai demandé leur ordre de mission, ils m’ont répondu qu’ils n’ont pas besoin d’un ordre de mission. On était obligé de payer l’argent. Quand ils ont vu qu’ils étaient encerclés par des jeunes en colère, ils ont pris la fuite. L’un d’entre eux a même perdu son pistolet. L’arme est tombée pendant leur fuite », a indiqué Ousmane Diallo, une des victimes.

Pour Frigui Camara, tomboloma (commissaire de mine en langue maninka), cette descente armée de ces jeunes en tenue militaire est une « exaction » contre les orpailleurs. Et, c’est pourquoi il demande aux autorités de veiller sur ces genres de pratique.

« C’est la première fois qu’un tel acte se produit ici. Le recouvrement des taxes se fait la journée. Et, ils viennent avec des billets. Mais, la nuit, c’est la première fois. Nous demandons aux autorités de mettre fin à ces exactions. Nous avons déposé le pistolet à la brigade, le commandant de la brigade nous a promis d’ouvrir une enquête », a dit Frigui Camara.

De Siguiri, Bérété Lancei Condé pour Guineematin.com

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