Transition en Guinée : quelles sources de financement pour faire face aux dépenses incompressibles de l’Etat

Ibrahima Seck, sociologue
Ibrahima Seck, sociologue

Par Ibrahima Seck : Mon colonel président de la République ! 

Une des conséquences de la prise du pouvoir autrement que par les urnes est l’isolement diplomatique avec pour effet immédiat la suspension des financements.

Comment conduire la transition avec de nouvelles sources de financement ?

L’autonomie dans le financement des priorités nationales doit reposer sur la mobilisation des ressources internes.

Dans le cas spécifique de la Guinée, je vous propose :

1. La réduction de la taille de l’équipe gouvernementale et des gaspillages liés à ce train de vie de l’Etat ;

2. La réduction des représentations diplomatiques et des dépenses de prestiges ;

3. La lutte vigoureuse et résolue  contre la corruption et le détournement des deniers publics ;

4. L’interdiction formelle de la tenue des comptes bancaires hors du territoire national par l’ensemble des dirigeants des organes de la transition ;

5. Le rapatriement de l’argent volé au peuple par les dirigeants véreux et insouciants ;

Somme toute, réduire le train de vie de l’Etat pourrait augmenter le niveau de l’épargne publique et contribuer à stimuler et à mobiliser l’épargne privé.

Ibrahima Seck, sociologue, expert en Gouvernance et Consolidation de la Paix

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