Société Civile : un contre pouvoir ou un contre poids ?

Ibrahima Seck, sociologue
Ibrahima SECK

Par Ibrahima SECK : La société civile est l’un des secteurs clés d’un État moderne. Les organisations de la société civile représentent des canaux à travers lesquels des actions collectives peuvent être entreprises. Loin d’être un contre pouvoir, la société civile se veut être un contre poids, un instrument de veille, une force de proposition, un creuset des savoirs et bonnes pratiques non inféodée à un gouvernement où à la politique. 

Les associations professionnelles, les syndicats, les organisations culturelles, religieuses, les médias indépendants, les institutions académiques et de recherche font partie de la société civile.

La crédibilité des organisations de la société civile dépend de ses membres.

Les acteurs de la société civile sont volontaires, indépendants et ne sont pas assujettis à un gouvernement ou à un parti politique. La violation de ce principe est un facteur de discrédit de toute organisation de la société civile.

Toutefois, les acteurs/activistes participent activement à la vie de la nation, leurs avis comptent sur l’ensemble des questions qui engagent le fonctionnement de l’Etat, la vie de la nation.

La compétence d’un acteur de la société civile peut être sollicitée par les décideurs pour jouer un rôle spécifique, celui perd la qualité de membre dès qu’il est inféodé à la politique et aux considérations partisanes.

Tant que ce citoyen parlera et jouera un rôle politique, il perd ses qualités de membre de la société civile. 

Aussi, voudrais-je noter qu’un acteur de la société civile qui arbore une tenue société civile la journée et une autre tenue de militant d’un parti politique la nuit constitue un danger pour l’unité de la nation, le développement économique et sociale du pays. 

La démission d’un tel membre des organisations de la société civile peut paraître aux yeux de l’opinion publique comme un acte de « salut et de salubrité publique ». 

Je le dis au nom de la bonne gouvernance qui signifie, « la création d’institutions crédibles qui fonctionnent bien et qui sont considérées comme légitimes par les citoyens qui leur confèrent le pouvoir de prise de décisions qui affectent leurs vies quotidiennes ».

Quel avenir pour la société civile guinéenne? 

Ibrahima SECK, sociologue, Consultant

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