Dans la matinée de ce lundi, 25 octobre 2021, les médias internationaux et soudanais parlent d’un coup d’Etat en cours au Soudan, un pays d’Afrique de l’Est, plongé dans une transition politique depuis le 11 avril 2019 (date de l’arrestation du dictateur Omar El Béchir), suite à une gigantesque manifestation populaire qui aura mis fin à trente ans du régime dictatorial d’Omar El Béchir.
On apprend que des hommes armés non identifiés ont arrêté, tôt dans la matinée de ce lundi plusieurs dirigeants soudanais dont le Premier ministre, Abdalla Hamdok, et des membres civils du Conseil de souveraineté, qui dirige la transition.
Aussitôt informés, de nombreux manifestants sont descendus dans les rues de Khartoum pour protester contre le coup de force et les syndicats appellent, de leur côté, à la désobéissance civile.
Après avoir pris la télévision d’Etat, le général Abdel Fattah al-Burhane, Président de la transition et chef des militaires putschistes, annonce qu’il prendra la parole d’un moment à l’autre.
La communauté internationale, notamment l’Union Européenne, la ligue arabe et les Etats Unis d’Amérique se sont dits inquiets à la suite de l’annonce du coup d’Etat.
Cette arrestation de la plupart des ministres et des membres civils du conseil de transition intervient à moins d’un mois de la date prévue de transmission du pouvoir des militaires aux civils.
Depuis le 16 octobre, des pro-militaires sont dans la rue pour exiger le contrôle total du pouvoir par l’armée. Et le 21 octobre, des pro-civils se sont massivement mobilisés à travers tout le pays pour apporter leur soutien au transfert du pouvoir aux civils tout en rejetant la possibilité du retour aux affaires d’une nouvelle dictature militaire.
Aux dernières nouvelles, le Premier ministre Abdallah Hamdok qui refuse de soutenir le coup d’Etat, est envoyé à une destination inconnue.
Abdallah BALDE pour Guineematin.com
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