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Viol sur une fillette de 11 ans : le TPI de Mafanco condamne Kalil Kanté à 5 ans de prison

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Âgé de 43 ans, célibataire et père d’un enfant, Ibrahima Kalil Kanté a été condamné à 5 ans de réclusion criminel hier, mardi 26 octobre 2021, par le tribunal criminel de Mafanco, pour le viol d’une fillette de 11 ans. Pendant son procès, il a reconnu avoir entretenu « une relation sexuelle consentie » avec sa victime. Ce qui, aux yeux du tribunal, n’a enlevé en rien l’accusation de viol sur mineure articulée l’accusé, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Dans cette affaire qui vient de connaitre son épilogue en première instance, les faits reprochés à Ibrahima Kalil Kanté remontent au 08 septembre 2017 à Gbéssia-Kondébounyi, un quartier de la commune de Matam, dans la haute banlieue de Conakry. A cette date, l’accusé aurait abusé d’une fillette de 11 ans à son domicile. Et, c’est la victime qui l’aurait dénoncé quelques heures seulement après la commission de ce crime. Ibrahima Kalil a finalement été arrêté et conduit devant le parquet de Mafanco où il a été inculpé et placé sous mandat de dépôt le 12 septembre de la même année.

Cependant, dans cette affaire où il pouvait écoper jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle, Ibrahima Kalil Kanté n’a jamais tenté de nier les faits qui lui sont reprochés. Partout où il a été auditionné, il a toujours reconnu avoir eu une relation sexuelle avec sa victime. Mais, il a également précisé qu’elle était consentante.

D’ailleurs, ce sont les mêmes propos qu’il a tenu ce mardi devant le tribunal criminel, lors de son procès.

« Cette fille (la victime) et moi habitons dans la même cour. C’est elle qui faisait presque tout pour moi à la maison. Un jour, je lui ai dit d’aller acheter de la cigarette pour moi. Elle est allée acheter la cigarette ; et, quand elle est venue, je lui ai demandé de si elle peut accepter de faire le rapport sexuel avec moi. Elle a dit oui et on est passé à l’acte. Mais, pendant le temps qu’on le faisait, elle n’a pas émis des cris. Quand on a fini, elle est allée chez sa maman. Trois (3) heures plus tard, sa maman m’a appelé dans son salon pour me demander ce qui s’est passé entre sa fille et moi. Elle disait en pleurant que j’ai violé sa fille. Après ça, j’ai expliqué à l’oncle paternel de la fille comment l’acte s’est passé entre la fille et moi. Je lui ai tout expliqué. Mais, le père de la fille est venu en courant vers moi, en appelant les voisins sur moi. C’est ainsi que j’ai couru pour aller chez nous à la grande famille à Matam. Quelque temps après, le petit frère du papa de la fille est allé me trouver là-bas. C’est après ça qu’ils m’ont arrêté et conduit à la brigade de recherche de Matam. Ils ont dit que la fille est âgée de 11 ans ; mais, celle-là était âgée de 16 ou 17 ans. Elle faisait quand-même la 6ème Année », a expliqué Ibrahima Kalil Kanté.

Appelé à la barre à la suite de cette déposition de l’accusé, le père de la victime a réitéré kes accusations portées contre Ibrahima Kalil Kanté. Il a surtout insisté sur le fait que sa fille n’était âgée que de 11 ans au moment des faits. Mais, il a aussi fait part au tribunal de son désistement de constitution de partie civile dans cette affaire.

Ainsi, dans ses réquisitions, le ministère public a demandé la condamnation de Ibrahima Kalil Kanté à 15 ans de réclusion criminelle.

« L’accusé a reconnu sans ambages les faits à lui reprochés… Le viol est devenu un phénomène qui gangrène nos sociétés et il faut que tout le monde se lève contre ces mauvaises pratiques dans notre  pays… », a argumenté la procureure Joséphine Loly Tenkiano.

De son côté, la défense a plaidé pour « de large circonstances atténuantes » en faveur de l’accusé « pour son honnêteté » devant le tribunal.

« Monsieur le président, mon client est honnête. De l’enquête préliminaire jusqu’à la barre ici, devant vous, il a toujours reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il a confirmé effectivement qu’il a entretenu des relations sexuelles avec la fille… Ce qu’il a fait sur cette fille, c’est Satan qui l’a poussé à le faire. C’est le destin…. C’est un jeune, il a tout un avenir devant lui. Si vous allez prendre des peines contre lui, nous souhaitons que vous lui accordiez des circonstances atténuantes », a dit Me Sékou Amadou Sylla, avocat de la défense.

Finalement, le tribunal a condamné Ibrahima Kalil Kanté à 5 ans de réclusion criminelle.

Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com

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