Télimélé : les travailleurs de la société CDM-Chine en grève


Cela fait trois jours que les employés de la société CDM-Chine, évoluant à Kawessi, une sous-préfecture de Télimélé, sont en grève. Ils réclament l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, a appris Guineematin.com à travers son correspondant dans la préfecture.

 

Selon un responsable du syndicat des travailleurs, joint au téléphone, c’est dans la nuit du 25 au 26 octobre 2021 que cette grève a été déclenchée. Elle fait suite à l’échec des négociations menées entre les employés et la direction de CDM-Chine autour de leur préavis de grève. « Depuis le 11 octobre, nous avons déposé le préavis de grève à la direction et au niveau des autorités à tous les niveaux. Mais, fort malheureusement, jusqu’au 25 octobre, date de l’expiration du préavis de grève, aucun consensus n’a été trouvé. L’inspecteur général du travail, Dr Alia Camara, a ouvert des négociations qui ont duré juste deux jours, avant le déclenchement de la grève, qui fait suite à l’échec des négociations.

 

Donc, la grève a été déclenchée dans la nuit du 25 au 26 octobre dernier. Les travailleurs ont érigé des barricades sur la mine, base 3 et bloc 26. Ils décident cette fois-ci de se battre jusqu’à la résolution de tous les points essentiels des revendications, notamment l’augmentation de 300% du salaire de base des travailleurs, la revalorisation des primes et indemnités se trouvant sur les bulletins à 150%, l’augmentation de 50% des frais de la nourriture journalière, l’octroi d’une prime de production ou prime de fin de fin d’année à hauteur de 4 000 000 de francs guinéens, l’instauration d’une prime de piste ou prime d’horaire à hauteur de 200 000 francs », a-t-il indiqué.

 

A ces revendications, s’ajoute l’application des accords antérieurs jusque-là non appliqués. Les travailleurs dénoncent également la faible considération que les dirigeants de la société minière accordent aux employés guinéens. « Dans cette société, tous les postes clés sont occupés par des Chinois : ressources humaines, DGA, relations communautaires, superviseur ou surintendant de mine, cuisine, le producteur de l’eau de l’usine… tout est occupé par eux. En définitive, les problèmes sont multiples et complexes. Nous pensons qu’il faut l’implication du président de la République pour résoudre le problème de cette société », a dit ce responsable syndical qui a préféré garder l’anonymat.

 

De Télimélé, Ousmane Dieng pour Guineematin.com

Tél: 622525250

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