Respect des droits des femmes : l’OGDH rend public son étude menée pendant 3 mois

Me Alpha Amadou DS Bah, vice-président de l'OGDH

Avec l’appui de l’ambassade de France en Guinée, l’organisation guinéenne de défense des droits humains (OGDH)  a entamé hier, jeudi 28 octobre 2021, un atelier de vulgarisation de l’étude de cadre juridique et institutionnel des droits de femmes en Guinée. Au cours de cet atelier de trois jours, les participants (des magistrats des cours et tribunaux, les officiers de la police judiciaire et les membres des ONG de défense des droits humains) vont échanger sur les contenus des textes régionaux et internationaux relatifs au respect des droits des femmes, rapporte Guineematin.com à travers un de ses reporters.

La méconnaissance du cadre juridique institutionnel des droits des femmes en Guinée constitue une préoccupation de l’OGDH. Et, ce présent atelier se veut être une rencontre d’information et de sensibilisation des professionnels du Droit et de la loi sur les droits des femmes dans notre pays.

Me Alpha Amadou DS Bah, vice-président de l’OGDH

« Cet atelier vise à informer et à sensibiliser les magistrats, les officiers de police judiciaire et les ONG des droits de l’homme sur le cadre juridique et institutionnel de promotion et de protection des droits des femmes en Guinée, par le biais du rapport d’étude menée par l’OGDH avec le soutien de l’ambassade de France. Certes, cette étude n’est pas exhaustive sur la problématique des droits des femmes en Guinée; mais, elle constitue un bréviaire important qui pourrait contribuer à l’enrichissement du débat sur la mise en œuvre des droits des femmes en Guinée », a dit Me Amadou DS Bah, le vice-président de l’OGDH, tout en invitant les participants à s’approprier du contenu de l’étude à eux présentée dans le but de contribuer à une meilleure promotion et protection des droits des femmes en Guinée.

Pour sa part, Thierno Sadou Diallo, responsable de l’unité et de renforcement des capacités et de coopération technique au bureau du Haut-commissariat des droits de l’Homme des Nations-Unies en Guinée, est surtout revenu les raisons qui ont prévalu à la réalisation de cette étude.

Thierno Sadou Diallo

« C’est une étude qui a été motivée par le fait que ce cadre juridique institutionnel est souvent méconnu par la population, mais aussi par les responsables de l’application de la loi. Cette étude vient donc contribuer à faire connaître davantage tous les textes internationaux, régionaux auxquels la Guinée est partie ; mais aussi toutes les lois et règlements qui encadrent la protection de la femme en Guinée et toutes les institutions étatiques, acteurs de la société civile qui œuvrent pour que les droits des femmes soient une réalité en Guinée », a expliqué Thierno Sadou Diallo.

Présente à cette rencontre, la commissaire Marie Sylla, cheffe de division prévention à l’OPROGEM, a salué la tenue d’une elle rencontre. Elle s’est également réjouie du soutien de l’OGDH dans la lutte contre les violences basées sur le genre en Guinée.

« Nous nous cherchons toujours à être épaulé, nous cherchons toujours à ce qu’il y ait une synergie de travail pour qu’on puisse lutter ensemble contre toutes sortes de violences basées sur le genre. Et, comme vous le savez, le dossier des femmes est très sensible. Dans nos communautés, les femmes ont toujours été marginalisées. Nous recevons de femmes qui n’osent pas nous exprimer les violences qu’elles subissent dans les foyers. Si on se retrouve aujourd’hui avec l’OGDH pour parler du dossier des femmes, en tant que lutteuse contre toutes sortes de violences basées sur le genre, je ne ferai que me réjouir », a-t-elle indiqué.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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