Ibn Chambas médiateur en Guinée : Biro Soumah (PPC) salue la décision de la CEDEAO

C’est l’un des rares acteurs politiques, surtout des farouches opposants à Alpha Condé, à applaudir la désignation de Mohamed Ibn Chambas comme médiateur de la CEDEAO en Guinée. Joint au téléphone par un journaliste de Guineematin.com, Aboubacar Biro Soumah, le président du Parti pour le Progrès et le Changement (PPC), a salué le retour du médiateur qui connaît bien la Guinée et les Guinéens.

Aboubacar Biro Soumah, président du PPC

« La CEDEAO a choisi Ibn Chambas comme médiateur en Guinée, nous pensons que c’est une bonne chose, même s’il n’a rien fait pendant le régime d’Alpha Condé. Mais, quand-même, c’est un monsieur qui connait la Guinée et les acteurs socio-politiques de ce pays. Je pense qu’il pourra vraiment rapprocher les Guinéens parce qu’aujourd’hui, il n’y a pas une ligne tracée entre la junte militaire et les acteurs socio-politiques, il n’y a pas un cadre de dialogue. Et, je pense que l’arrivée de mohamed Ibn Chambas pourra rapprocher les gens parce qu’on ne peut pas mener une transition en excluant une bonne partie de la société. C’est ce qui fait que nous avons toujours réclamé un cadre de dialogue sincère entre nous et la junte militaire. Mais, jusqu’à présent, ce n’est pas fait », a relevé monsieur Soumah.

Pour le le président du Parti pour le Progrès et le Changement, la transition ne doit pas se faire seulement au niveau de la junte, sans concertation avec les autres acteurs. « Déjà, nous sommes dans les sanctions et s’il faut augmenter d’autres, c’est très grave. C’est pourquoi, nous sollicitons que la junte comprenne qu’il faut négocier avec la CEDEAO. Il faut mettre les termes de références de la CEDEAO pour éviter à la Guinée d’autres difficultés ».

En ce qui concerne la libération d’Alpha Condé réclamée par la CEDEAO, le leader du PPC souhaite une réponse rapide de la junte. « Il faut que la junte dise quelque chose par rapport à la détention d’Alpha Condé. Si on le garde comme ça, sans décision prise, nous pensons que la CEDEAO aura raison de réclamer sa libération. Donc, c’est à la junte de dire pourquoi elle détient l’ancien président. Est-ce qu’il est dans les liens de la culpabilité en tenant compte des crimes de sang et des crimes économiques pendant son règne ? Alors, comme ils ont nommé la ministre de la justice, il faudrait que des actions soient diligentées pour que l’opinion soit située au plus vite», estime Boubacar Biro Soumah.

Entretien réalisé par Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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