Viol sur une fille de 9 ans : le parquet de Dixinn réclame 10 ans de prison contre Seydou Guissé

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Le procès de Seydou Guissé, élève en classe de terminale Sciences sociales, s’est poursuivi ce lundi, 08 novembre 2021, au Tribunal de première instance de Ratoma. Le jeune homme de 21 ans est accusé d’avoir violé une fillette de 9 ans, des faits qu’il rejette en bloc. Le parquet a réclamé dix ans de réclusion criminelle contre lui, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était sur place.

Cette affaire remonte au 10 juin 2020. C’est ce jour que Seydou Guissé a été interpellé, après avoir été accusé de viol par une jeune fille de 9 ans. Depuis le début de son procès, le jeune homme a nié cette accusation, assurant n’avoir jamais abusé de la petite. Mais, ses explications n’ont pas réussi à convaincre le représentant du ministère public. Dans ses réquisitions, Daouda Diomandé a demandé au tribunal de retenir l’accusé dans les liens de la culpabilité en le condamnant à dix ans de réclusion criminelle.

« Comme ce sont des voisins, la fille, âgée de 9 ans à l’époque, avait l’habitude d’aller dans la cour de Guissé. Guissé avait l’habitude de l’appeler : ma femme, ce qui ne plaisait pas à la fille. Le premier jour, Guissé a réussi emmené la fille dans sa chambre pour abuser d’elle. Après avoir abusé d’elle, il l’a menacée de mort, si toutefois elle en parlait à ses parents. Cela étant fait, la fille n’était pas dans tous ses états, elle avait changé de comportement à la maison, elle était triste. Une tristesse que sa maman avait remarquée. Mais, M. Guissé ne s’est pas limité là.

Le deuxième jour, il a profité de l’absence de la maman de Kadiatou, qui était partie au marché, pour violer la petite pour une deuxième fois. C’est lorsqu’il a tenté d’abuser d’elle pour une troisième fois, qu’il y a eu une altercation entre les deux puisque la fille a refusé cette fois d’obtempérer. Et lors de la bagarre, il a mordu la fillette. Lorsqu’elle a vu cette blessure, la maman de Kadiatou était paniquée, elle est allée expliquer à son mari qui est le père de la victime. Ce dernier a dit comment se fait-il qu’un jeune plus âgé que ma fille arrive à mordre ma fille de 9 ans ?

Il a immédiatement demandé à sa femme d’envoyer leur fille à l’hôpital pour un traitement de la plaie et une visite gynéco-médicale pour vérifier s’il y a eu viol. Monsieur le président, nous ne sommes pas Dieu, mais les faits parlent. Guissé dit que c’est sa bague qui a égratigné la main de la fille. Pourquoi il y a eu ces égratignures ? Monsieur le président, les faits étant établis, Guissé a été incapable de prouver le contraire. Donc, nous demandons de retenir Seydou Guissé dans les liens de la culpabilité et de le condamner à une peine de dix ans de réclusion criminelle », a requis le procureur.

Par contre, l’avocat de la défense, maître Mouminy Diallo, a assuré que son client n’a pas commis les faits qu’on lui reproche. Selon lui, Seydou Guissé est tout simplement victime d’une querelle existant entre sa famille et celle de la jeune fille. C’est pourquoi, il a sollicité la libération pure et simple de l’accusé. « Monsieur le président, le jour dont il parle, mon client, Seydou Guissé, revenait du garage, puisqu’il fait le taxi moto. Arrivé à la maison, puisqu’ils sont voisins, Guissé a trouvé la fille Kadiatou dans leur cour. Et quand il est arrivé, il a appelé la fille : ma femme.

Et Kadiatou lui a répondu en disant : ne m’appelle pas ma femme, puisque nos familles ne sont pas d’accord. Donc, voulant tirer Kadiatou par la main, le bracelet qu’elle portait, l’a blessé elle-même. Et le père de Kadiatou a demandé d’envoyer sa fille chez une sage-femme, qui est leur parent. Monsieur le président, je vous donne ma tête à couper, cette fille n’a jamais été touchée (violée). Mais puisque que son richissime père a la gendarmerie et les médecins dans sa poche, il a abusé de ses moyens suite à un antécédent qui s’est passé entre les deux familles.

Ce jour, il avait dit qu’il allait poursuivre et envoyer la famille Guissé en prison et même leur chien. Donc, tout ce qu’ils racontent contre mon client n’est pas réel. Nous avons tes témoins qui ont dit qu’ils n’ont jamais vu la fille dans la chambre de Guissé. C’est pourquoi, nous vous demandons de faire bénéficier Seydou Guissé de l’article 544 du code de procédure pénale, en relaxant mon client. Puisque les accusations faites contre lui ne sont pas réelles », a plaidé l’avocat de l’accusé.

A l’issue des réquisitions et plaidoiries, le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 22 novembre 2021. En attendant, Seydou Guissé retourne à la maison centrale de Conakry.

Mohamed Guéasso DORÉ pour Guineematin.com

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