Composition du CNT : Pépé Balamou dénonce une mesure « dilatoire » du gouvernement

Michel Pépé Balamou, secrétaire général du Syndicat national de l’éducation (SNE)

A l’image de beaucoup d’autres acteurs concernés, Michel Pépé Balamou désapprouve les critères élaborés par le gouvernement pour la désignation des membres du conseil national de la transition (CNT). Le secrétaire général du Syndicat national de l’éducation (SNE) estime qu’il s’agit-là de manœuvres dilatoires pour faire perdre du temps. Il l’a dit au micro d’un journaliste de Guineematin.com, au sortir de la rencontre entre les organisations syndicales et le secrétaire général du ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation. Une rencontre tenue ce mercredi, 10 novembre 2021, au Palais du peuple, et qui visait à expliquer aux participants le processus de désignation de leurs représentants au CNT.

« Ce n’est pas la première fois qu’on met en place un comité national de transition. Toutes les conditions qu’on pose : agréments, rapports d’activités, etc. moi, je pense que c’est du dilatoire ça. Lorsque quelqu’un est désigné pour représenter une entité dans un organe de transition, comme le CNT, et qui ne fait pas preuve de probité, de compétence, qui n’a pas le profil approprié pour être membre du CNT, il revient aux autorités de jouer le gendarme et de dire à la structure qui l’a désigné de le remplacer. Mais, vous ne pouvez pas en amont dire aux gens, il faut déposer ceci ou cela. Donc, nous pensons que c’est du dilatoire.

Il va falloir poser le débat. Puisque nous avons déjà déposé les mémorandums, on nous a dit de déposer des propositions de listes, nous avons déjà proposé ces listes. Après, on voit un communiqué qui nous dit, il faut ça et ça. Et par la suite, on convoque une réunion où on fait une interprétation pédagogique, comme si on s’adressait à des élèves. Nous ne venons pas au CNT pour nous enrichir. Nous venons au CNT pour participer au développement et à la refondation de la nation. Accompagner les nouvelles autorités dans ce cadre-là. Donc, il faut laisser la main libre aux syndicats, aux acteurs de la société civile, aux partis politiques, aux autres organisations de choisir leurs représentants.

Celui qui va représenter chaque entité, s’il n’est pas à la hauteur, il fera honte à son organisation. Et il reviendra au gouvernement de le récuser même en plein exercice et de demander à la structure qui l’a désigné de d’envoyer un autre ou à défaut, de choisir un autre en lieu et place de celui qui a été irresponsable. Nous pensons que c’est lorsque le CNT sera mis en place que la transition va véritablement démarrer. Mais si on continue de dire aux gens de déposer, chacun va déposer. Et quand chacun va déposer, ils vont avoir plus 500 à 600 noms devant eux. Donc, combien de temps il faudra pour trier et choisir les personnes qu’il faut ? », s’interroge Michel Pépé Balamou.

Propos recueillis par Mohamed Guéasso DORÉ pour Guineematin.com 

Tel : +224 622 07 93 59

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