Par Ibrahima SECK : Une paix durable et à long terme nécessite une « culture de la prévention » et une « culture de Consolidation de la paix » venant à la fois d’en haut (autorités) et de la population. Elle implique aussi un État soucieux de ses citoyens et capable de protéger et subvenir aux besoins de sa population.
Par conséquent, une paix durable n’est possible que si tous les acteurs de la consolidation de la paix, les gouvernements, la société civile, le secteur privé, les organisations régionales et les Nations Unies sont impliqués.
Dans un Etat qui se veut moderne, la paix est tributaire de l’application des principes qui favorisent la cohésion sociale.
- Dimension Politique: Il faut incarner la responsabilité, la transparence et la redevabilité à l’égard des citoyens.
- Au niveau Social: l’accès aux services sociaux de bases (Eau, l’électricité, l’éducation, le panier de la ménagère)
- Sur le plan Economique: promouvoir des opportunités équitables d’accès à l’emploi et la péréquation dans la rétribution des revenus.
- Au niveau Environnemental: l’espace naturel, social propice aux initiatives privées et à la vie décente
- Sur le plan Spirituel/Culturel : Le respect de la dignité, de la diversité et des droits humains qui régissent la vie en société.
En résumé, la théorie de la controverse doit être au cœur des préoccupations de chacun et de tous.
A ce niveau tout citoyen doit comprendre et accepter de voir son prochain qui ne défend pas la même position, qui ne pratique pas la même réligion, n’est pas de la même ethnie, ne milite pas dans le même parti. Cela doit être vu et admis comme un principe inhérent à la vie en société.
Une paix durable est possible si chacun s’engage dans le comportement et les actes au quotidien car la paix n’est pas synonyme d’absence de violence directe mais plutôt d’absence de violence structurelle et culturelle.
Ibrahima SECK,
Sociologue, Consultant en Gouvernance et Consolidation de la Paix
Point Focal du Comité International des Etats fragiles
Tél : 628 55 34 77