Enlèvement et assassinat de Elhadj Doura : Le téléphone qui a servi de négocier la rançon au centre des débats devant le tribunal

Feu Elhadj Abdourahmane Diallo

Comme annoncé précédemment, le procès des auteurs présumés de l’enlèvement et l’assassinat d’Elhadj Abdourahmane Diallo (communément appelé Elhadj Doura) s’est poursuivi ce lundi, 29 novembre 2021, à Conakry. Et, après l’accusé Mamoudou Diallo (de nationalité malienne), c’est Mariama Camara (la seule fille parmi les 21 accusés dans cette affaire) et son frère Mohamed Bafodé Camara qui se sont relayés à la barre pour répondre des accusations qui pèsent à leur encontre. Leurs dépositions se sont accentuées sur le téléphone qui a servi à négocier la rançon après le rapt de Elhadj Doura Diallo, entre les kidnappeurs et la famille de la victime, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

A la barre, les deux accusés ont réfuté toute implication dans cette affaire qui a coûté la vie à ce vieil opérateur économique. Ils sont poursuivis pour « recel » du téléphone qui a servi d’appels pour négocier la rançon de 1000 dollars entre les ravisseurs d’Elhadj Doura Diallo et la famille du pauvre vieil homme. Mais, à en croire Mariama Camara, c’est Abdoulaye Yadi Camara alias ‘’Kader’’ (un des accusés pour qui elle a fait un enfant) qui lui a offert le téléphone.

« Moi c’est Abdoulaye Yadi  Camara qui m’a remis un petit téléphone utilisé. Un téléphone sans puce. Moi aussi je l’ai offert à mon jeune frère Mohamed Bafodé Camara. Je ne savais pas que ce téléphone a servi à la commission d’une infraction. Si je savais que ce téléphone avait servi ces actes, je n’allais pas l’accepter et le donner à mon petit frère. Mais, je ne doutais ni de l’origine du téléphone, ni de la moralité de celui qui me l’a donné. C’est pourquoi, dès qu’il m’a remis le téléphone, le même jour, je l’ai offert à mon jeune frère. Il a mis une carte mémoire. Trois semaines après, ils nous ont arrêtés. D’habitude, il (Abdoulaye Yadi) me donnait de l’argent. C’est la première fois qu’il m’a offert un téléphone », a déclaré Mariama Camara devant le tribunal.

Abondant dans le même sens, Mohamed Bafodé Camara a laissé entendre que c’est sa sœur (Mariama Camara) qui lui a offert ce téléphone.

« C’est ma sœur qui m’a offert le téléphone. Lorsqu’elle m’a remis le téléphone, j’ai mis une carte mémoire. J’écoutais la musique et les agents m’ont arrêté pendant la journée à la gare routière de Maferinya. Je n’avais pas mis de puce, parce que je n’avais pas les moyens. Le téléphone n’a pas été utilisé », a déclaré Mohamed Bafodé Camara.

Au terme de la déposition de cet accusé, le tribunal a renvoyé l’audience au 13 décembre prochain pour la suite des débats.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 620 589 527/664 413 227

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